Les lettres peuvent s'écrire sur du vent, mais aussi sur de l'eau...
Et avec plusieurs lettres, on peut faire des mots, des phrases :
On peut apprendre cette langue étrange ici.
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Les lettres peuvent s'écrire sur du vent, mais aussi sur de l'eau...
Et avec plusieurs lettres, on peut faire des mots, des phrases :
On peut apprendre cette langue étrange ici.
...
Le monde, un bouchon,
flotte dans leurs yeux
où se projettent
rameurs en silence, mutins, dauphins, clandestins,
marins sous pavillon
de banlieue de complaisance
dans la hune de leurs pupilles
que strient
des pluies tracées à l'eau forte
des vagues travaillées au pinceau.
...
Constantin KAÏTERIS, Le Radeau de la Mémoire, in Décharge n° 147.
Et en parlant de mémoire, cette note est la 600ème à flotter ainsi au gré du vent, intranquille bouchon de liège...
Il faudrait les noter, disons-nous souvent, attendris par les mots de nos enfants...
Seulement, nous ne le faisons jamais !
Revêtons donc l'habit du scribe :
Les Égyptiens, quand ils sont morts, ils se font sarcophrer.
Orthographe non garantie.
Fourbu de grippe
le regard choit plus bas que le lit
cependant qu'une araignée
sans vertèbres ni souci
glisse sur le parquet
fétu, n.m : brin de paille, d'intérêt négligeable.
Exemple : ce collège a brûlé comme un fétu de paille rond.
Vu à l'occasion des récentes manifestations :
Ils ont voulu 67
Ils auront 68
Comment rater un happy end...
Important dossier Jean-Pascal DUBOST au n° 147 de Décharge, avec notamment des inédits dont ce
Jean de la Fontaine
Heureux les têtes de linotte, les mémoires de lièvres, les cervelles d'oiseau, les benêts d'âne, les babouins de bocage et toute l'humaine taribaudée de la sorte n'ayant eu que Pif, Akim, Astérix ou Tintin pour toute éducation littéraire, et heureux les rétifs aux ysopets à réciter sans cœur et pataugeant dans le yaourt et la honte sur l'estrade et dans la haine de cette cochonnerie et qui, malgré les flagrantes inégalités scolaires et les pseudo prédestinations, prendront un pesant de grammaire et de plomb dans le crâne et acquerront par la force du vouloir et du livre de quoi se mettre en disponibilité de poésie tiens donc -
Ce poème sortira-t-il d'un oubli certain l'ysopet ?
Décharge n° 147 présente Moez MAGED, poète tunisien qui parle d'octobre.
Comme dirait le chat des voisins qui aime à méditer sous mon noisetier : "ça tombe bien !".
Sentant la mousse et le lichen,
Telle une froide matinée d'ombres
et un manteau de brume sombre
Qui me frustre de ma chair.
Voici le silence d'un silex
Et l'écorce de mon pied nu sur la paille.
Voici les veines de mon opulence
Que je tends telle une offrande.