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Sur du vent - Page 3

  • L'ÉCRIVAIN selon Louis ZUKOFSKY

    jet d'eau,grenouille,jet,

     

    ... Chaque

    écrivain écrit une seule longue œuvre

    dont il ne connaît pas entièrement la tonalité.

    Il est poursuivi par des récurrences, il copie

    mais boit à une source - on le saura plus

    tard - qui est sa cadence.

     

    Louis ZUKOFSKY, A (Section 12), Trad. S.Gavronsky et Fr.Dominique, Virgile, 2003

     

     

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  • Les BATEAUX selon Louis ZUKOFSKY

    église,cathédrale,voyage,

     

    Les bateaux qui portent le nom

    Des rois et des reines

    Voguent hors du

    Monde

     

    Ainsi Akhénaton

    Voyage

    Depuis son estomac

    Vers le soleil

    Nuit et jour

     

    Louis ZUKOFSKY, A (Section 12), Trad. S.Gavronsky et Fr.Dominique, Virgile, 2003

     

     

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  • Marion GUILLOT A le VERTIGE

    fenêtre,dentelle,,

     

    En me levant, j'ai eu un peu le vertige. Une sensation qui ne m'est pas familière, et que je supporte assez mal. Le savoir purement théorique que le monde tourne me suffit.

     

    Marion GUILLOT, Changer d'air, Minuit, 2015

     

     

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  • Louis ZUKOFSKY SONGE

    cuivre,soubassophone,tours,,

     

    Puisé dans le songe d'une nuit d'été :

    Mais d'où vient ce doux accord avec le monde ?

     

    L'ordre régit la musique, le même ordre

        règle la place des étoiles et des plumes

        sur l'aile d'un oiseau

    Au centre de l'harmonie

    Une musique des plus célestes

    Telle est la vérité de l'univers.

     

    Louis ZUKOFSKY, A (Section 12), Trad. S.Gavronsky et Fr.Dominique, Virgile, 2003

     

     

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  • ÉCRIRE selon Claude ADELEN

    écrire,pierres,

     

    Jusqu'à la fin des fins écrire afin

    de ne jamais se réveiller des mots

    Croire accoupler les mots toujours comme des corps

    Dans le murmure prolongé du jouir

     

    Que tout se taise, rien ne parle,

    dans le bordel amer de l'écriture

    qu'il n'y ait plus d'autre miroir

    qu'au dos des mains les tavelures

    de l'âge...

     

    Claude ADELEN, Aller où rien ne parle, Ed. Léo Scheer, 2001

     

     

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  • L'INVISIBLE selon André VELTER

    arbres,troncs,

     

    On peut recevoir la grâce de l'invisible

    sans dieu ni foi ni loi

    sans autre tentation

    que de lâcher la proie pour l'autre.

     

    André VELTER, Du Gange à Zanzibar, Gallimard, 1993

     

     

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  • Claude ADELEN ÉCRIT

    couleurs,

     

    On en écrit encore !

    Notre façon à nous de vivre, en mémoire

    En désir d'ailleurs que dans la vie,

    L'été fut bleu et jaune,

    Et tout éclaboussé de rouge

    Coquelicots, lèvres, fleurs de robes,

    Notre façon à nous de dire

    Mille mercis à la lumière ardente

    Qui crève les yeux des poètes :

    "Regarde de tous tes yeux regarde !"

    Puis dans les mots dépose

    Les couleurs apaisées. À part toi célébrant

    L'éloignement du monde : le jour se lève

    Proclame chaque poème quand la nuit tombe

    Et, larme, te sauve de la cécité.

     

    Claude ADELEN, Aller où rien ne parle, Ed. Léo Scheer, 2001

     

     

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  • Claude ADELEN face au BRONZE

    sculpture,bronze,

     

    À celles qui sont dans les musées

     

     

    Les verticaux en foule vont et viennent

    autour des taciturnes,

    sur la dalle pâle traîne

    leur ombre bavarde, paroles

     

    Qui sonnent creux sont les corps

    quand on toque à leur dos de bronze,

    à leurs torses comme à des portes.

    ...

     

    Claude ADELEN, Aller où rien ne parle, Ed. Léo Scheer, 2001

     

     

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