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poème - Page 3

  • CROISÉS

    mots-croisés,grilles,

     

    mots-croisés

    faute de fer

     

    prisonnier en promenade

    au pied des grilles

     

    quand le poème marche

    sur l’infini des steppes

     

     

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  • COL

    fleur,tournesol,

     

    vertical

    le poème

    haussé du col

     

    un seul soleil

     

    combien de tournesols ?

     

     

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  • Roger MUNIER : SENS du POÈME

    col,cravate,

     

    Le sens du poème n'est pas dans ce qu'il contient, mais dans le mouvement qui le porte à dire ce qu'il contient et prend la forme de ce qu'il contient.

     

    Roger MUNIER, La chose et le nom, Fata Morgana, 2001.

     

     

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  • PAS DE NAUFRAGE POUR EMMANUEL MOSES

     

     

    LA MER INTÉRIEURE

     

    En chacun de nous il y a une mer

    Parfois on l'entend, parfois pas

    On peut la traverser, on peut s'y noyer

    On peut y lancer un message dans une bouteille

    Le poème est ce message qu'un autre nous-même trouvera un jour

    De l'autre côté de celui qu'on est

    Si un poème nous fait du bien c'est parce qu'on sait qu'il ira loin

    Qu'il sera ballotté

    Qu'il luttera contre des vents de travers

    Mais que pour finir il vaincra

    Parvenant sans encombre à son destinataire

    Qui n'est autre que l'autre nous-même

    Cet autre absolu

    Ce même absolu

    Il y a les femmes et leur corps mystérieux

    Il y a la cigarette qui est souffle, feu et poudre grise

    Qui est le trait d'union entre la bouche et le monde

    Et nous savons que la bouche est l'embouchure de l'âme

    Il y a les alcools forts au goût de baies ou de caramel

    Comme ils vous écorchent et vous fendent !

    Mais il y a avant tout le poème, plus mystérieux, plus incandescent, plus âpre encore

    Le poème qui est notre faim, notre soif, notre nécessité et notre désir

    Nous voulons nous fondre dans le corps et l'esprit de notre poème

    Nous voulons inhaler et réduire en poussière brûlante notre poème

    Nous voulons nous enivrer brutalement de notre poème

    La mer tempêtueuse qui nous déchire

    La mer docile qui nous miroite

    La mer translucide où nous voyons d'insoupçonnables trésors

    La mer noire comme un cauchemar qui ne finit pas

    Le poème y suit son voyage

    Il surnage

    A-t'on jamais vu un poème faire naufrage ?

     

    Emmanuel MOSES, Sombre comme le temps, Gallimard 2014.

     

     

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  • 1951 : une RIVE

    1951,boris vian,progrès,

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  • Lionel RAY : sa VIE, son POÈME

    Rien ne ressemble plus à ma vie que le poème

    Il connaît l'impossibilité d'être seul.

    En lui d'un mot à l'autre grandit l'imprévisible

    Mais aussi le chaos où les monstres sont tapis.

    ...

    Mon poème prend le risque de lier le masque à l'aveu,

    Mots et caillous dans la bouche,

    Le prononcé des ombres et des viandes.

     

    Ce n'est pas un miroir pour jeune fille,

    Ni un alcool pour un soir de fête

    Mais une prose qui ne connaît ni la pause ni la victoire.

     

    Lionel RAY, revue Europe n° 1000, août-septembre 2012.

     

    Europe.jpg

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  • Emmanuel BERLAND : VISION du POÈME


    Le poème est l'écorce du monde sensible, réinventé... De page en page, il nous nourrit, poètes et lecteurs, d'images, de sensations, de visions réalisées à l'instant qu'elles s'énoncent. Il faut donc accepter que le sens surgisse, neuf, - ou patiente -, au gré d'assemblages syllabiques qui pourraient sembler téméraires ou énigmatiques à première et courte vue. Il faut offrir aux pages de ce petit livre notre instant de lecture volé au chaos, en plongeant, à l'instar du poète, au fond du puits météorique, d'où toutes choses renaissent transformées en chances.

    Emmanuel BERLAND, 4ème de couverture de son recueil Écorce visionnaire, Donner à Voir, 2009.



     

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  • Homero ARIDJIS : En LAISSER pour les AUTRES


    LE POÈME


    Le poème tournoie sur la tête de l'homme

    en cercles proches ou lointains


    L'homme en le découvrant voudrait s'en emparer

    mais le poème disparaît


    Avec ce qu'il a pu retenir

    l'homme fait le poème


    Et ce qui lui échappe

    appartient aux hommes à venir.


    Homero ARIDJIS, Brûler les vaisseaux, 1975 (trad.Claude Couffon et René Gouédic)




     

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