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poème - Page 4

  • POÈTE d'AVANT

     

    D'UN POÈME PERDU DEPUIS LONGTEMPS ET RETROUVÉ


    Et maintenant que faire

    des mots nous faisions naguère

    rêvant d'incendies de forêt

    de maigres feux de broussailles


    Poussière de cendre répandue

    où subsistent de vagues traces

    de celui qui vivait ma vie au temps où je faisais

    la course avec mon chien

    Aujourd'hui je m'épuise

    à rattraper un arbre


    Poème

    frère blême et défaillant

    longtemps perdu de vue

    je te récuse


    Je récuse

    ta voix cassée

    ton odeur de cadavre


    ta trahison.


    Serge WELLENS, Il m'arrive d'oublier que je perds la mémoire, Folle avoine, 2006.


    Privilège de l'homme qui écrit : se confronter comme en un miroir à ce qu'il fut.

     

     

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  • Le FOND du COURT

     

    Commence ton poème aussi près de la fin que tu peux.

     

    Judith THURMAN

     

     

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  • L'AIGUILLE de ma MONTRE (et du SAPIN)

     

     

    C'est Noël, et parmi les Poèmes Quotidiens de Pierre ALBERT-BIROT, celui daté Saint-Sulpice s'impose donc:

     

    L'aiguille de ma montre

    Compte le temps

    Cependant que je le vis

    Et je m'en ris

    Puisque seul un poète dit

    Ce qui vaut d'être dit

     

     

     

    C'est dit.

     

     

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  • Le MUR et le SON

     

    Un son

    Il a traversé tous les murs

    Et les murs l'ont laissé passer

    Je ne vois pas par où

    Il veut me traverser moi-même

    Et le voici qui ressort

    Poème

     

    (Pierre ALBERT-BIROT, Poèmes Quotidiens)

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  • L'OISEAU de FEU

     

    « J'écris le poème de jour mais il se fait de nuit. C'est hors du travail de la conscience que se font les véritables rencontres, découvertes et incendies de mot. »

     

    Dans « L'Ecriture et la Circonstance », Henry BAUCHAU nous rappelle que l'artiste oeuvre comme s'alimente le pélican: ce qui n'est pas immédiatement utile sera essentiel plus tard.

     

    Et l'oeuvre est un vieux brouillon, qui prend forme dans un incendie de poubelle.

     

     

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  • Un POEME en CHÂTEAU de CARTES

     

     

    Dans son numéro 83-84, la revue PLEIN CHANT publie ce texte, de Fabrice MARZUOLO:

     

    MAUVAIS NUMERO

     

    Les pas des hommes sûrs

    font trembler le sol

     

    quand je les entends venir

    je jongle avec des balles

    qui roulent tout le temps par terre

    mal parti

    pour la vie d'acrobate

    et comment tenir

    un poème debout

     

     

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  • C'EST du BOULOT

     

     

    "Le lézard, le serpent, le cristal, le galet, le filet d’eau qui coule de la roche sont de si éclatantes réussites que rien ne les pourrait améliorer. Ainsi doit être le poème (quand on considère qu’il est sorti de la période de travail, et que l’on a décidé de le montrer et possiblement de le publier)".

    André-Pieyre de Mandiargues, par ce raccourci, offre l'avantage d'étouffer toute idée d'inspiration en poésie.

    C'est le travail, et la volonté d'un artiste, qui mettent au jour le poème, pour lui donner sa perfection d'eau de roche.

    ... ou de serpent.

     

     

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  • A QUOI ça SERT?



    Le poème souvent déroute, en ce qu'il met en jeu du langage non utilitaire.

    Ce n'est pas un roman qui raconte, un mode d'emploi qui sert, une information qui renseigne, une publicité qui vend.
    C'est un texte qui ne dit ni qui est l'assassin, ni comment insérer le sac dans l'aspirateur, ni comment va le monde, ni
    comment nos cheveux repousseront!

    Il dit tout-court.
    Il dit sans-rien-ajouter-derrière.

    Et c'est ainsi que s'effraie le lecteur.

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