Rien ne ressemble plus à ma vie que le poème
Il connaît l'impossibilité d'être seul.
En lui d'un mot à l'autre grandit l'imprévisible
Mais aussi le chaos où les monstres sont tapis.
...
Mon poème prend le risque de lier le masque à l'aveu,
Mots et caillous dans la bouche,
Le prononcé des ombres et des viandes.
Ce n'est pas un miroir pour jeune fille,
Ni un alcool pour un soir de fête
Mais une prose qui ne connaît ni la pause ni la victoire.
Lionel RAY, revue Europe n° 1000, août-septembre 2012.