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poème

  • Àlvaro MUTIS : la PLANTE du POÈME

    forêt,fougères,

     

    Dans un tunnel obscur où se mêlent villes, odeurs, tapis verts, colères et fleuves, pousse la plante du poème. Une feuille sèche et jaune serrée entre les pages d'un livre oublié, tel est le maigre fruit offert.

     

    La poésie remplace,

    le mot remplace,

    l'homme remplace,

    les vents et les eaux remplacent...

    La défaite se répète dans la suite des temps, hélàs irrémédiable !

     

    Àlvaro MUTIS, Et comme disait Maqroll el Gaviero, Poésie-Gallimard, trad. F.Maspero

     

     

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  • Àlvaro MUTIS dans le POÈME

    dune,ciel,nuages,

     

    Attendre le temps du poème c'est tuer le désir, supprimer les ardeurs, se livrer à l'angoisse stérile... et voilà que les mots nous recouvrent de telle sorte que nous ne pouvons voir le meilleur de la bataille, quand le drapeau fleurit sur les moignons sanglants du prince. Éternisez cet instant !

     

    Àlvaro MUTIS, Et comme disait Maqroll el Gaviero, Poésie-Gallimard, trad. F.Maspero

     

     

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  • Serge PEY PAS à VENDRE

    ossip zadkine,les arcs,

     

    Ne jamais payer

    un poème

    comme on ne doit jamais

    payer l'amour

     

    Les yeux

    sont des monnaies

    que l'on donne aux autres

    quand on ne veut pas

    se vendre

     

    Serge PEY, Mathématique générale de l'infini, Poésie-Gallimard, 2018

     

     

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  • Le POÈME selon Robert DESNOS

    Robert DESNOS,poème,

     

    ...

    Poème, je ne vous demande pas l'aumône,

    Je vous la fais.

    Poème, je ne vous demande pas l'heure qu'il est,

    Je vous la donne.

    Poème, je ne vous demande pas si vous allez bien,

    Cela se devine.

    Poème, poème, je vous demande un peu...

    Je vous demande un peu d'or pour être heureux avec celle que j'aime.

     

    Robert DESNOS, Les sans cou, 1934

     

     

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  • Yann MIRALLES dans le POÈME

    Yann MIRALLES,poème,pulsation,

     

    il y a le rêve d'un poème pulsation

    qui réponde à cet appétit

    de répétitif & à la fois

    au doux déploiement

    dans le bleu / le velours

    venant de ces années / nappe

    hypnotique / tapement /

    & nous pliés en elle

    sommes pris

    dans son pli

    introspectif

    Yann MIRALLES, Hui, Éditions Unes, 2020

     

     

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  • Ivar CH'VAVAR ne SAIT RIEN

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    Je ne sais pas, si un poème s'est fait, pas

    seulement un fil qui court et qu'on suit, mais aussi

    un bloc qui se construit et qui s'édifie, avec ses

    creux, ses pleins, et son dehors et son dedans. - Ses hauts ;

    son bas. Sa matière rêche et lisse, et sa densité différente

    ici ou là, et tout ça. Bref. Je ne sais pas

    si un poème s'est fait, je ne sais pas non

    plus ce qui nous arrive, fieux, s'il nous arrive jamais

    autre chose que de n'arriver jamais. Je ne sais rien.

     

    Ivar CH'VAVAR, Hôlderlin au mirador, Le corridor bleu, 2020

     

     

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  • Le POÈME selon Claude ADELEN

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    Boîte-de-pandore-un poème soulever

    le couvercle. regarder là-dedans ? encore une

    de tes métaphores. et que tu aies pu croire

     

    Si longtemps avec ça ouvrir toutes portes

    t'imaginer être celui

    qui avait la bonne clef chaque mot

     

    La bonne clef chaque livre

    trousseau cliquetant

    inutile. avec l'âge on revient

     

    Dans une ville étrangère

    toutes les serrures ont été changées.

     

    Claude ADELEN, Obligé d'être ici, Obsidiane, 2012

     

     

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  • Le POÈME selon James SACRÉ

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    C'est l'ennui avec un poème que c'est pas moyen d'être précis dedans

    qu'on le sait déjà quand on commence à l'écrire d'ailleurs

    est-ce qu'on l'est plus quand on entreprend de construire un manuel de grammaire ?

    on pense évidemment qu'on va l'être ça donne du courage au cœur comme on dit

    ...

     

     

    James SACRÉ, Figures qui bougent un peu, Gallimard, 1978

     

     

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