D'UN POÈME PERDU DEPUIS LONGTEMPS ET RETROUVÉ
Et maintenant que faire
des mots nous faisions naguère
rêvant d'incendies de forêt
de maigres feux de broussailles
Poussière de cendre répandue
où subsistent de vagues traces
de celui qui vivait ma vie au temps où je faisais
la course avec mon chien
Aujourd'hui je m'épuise
à rattraper un arbre
Poème
frère blême et défaillant
longtemps perdu de vue
je te récuse
Je récuse
ta voix cassée
ton odeur de cadavre
ta trahison.
Serge WELLENS, Il m'arrive d'oublier que je perds la mémoire, Folle avoine, 2006.
Privilège de l'homme qui écrit : se confronter comme en un miroir à ce qu'il fut.