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poème - Page 3

  • Pierre Moïse CÉLESTIN : ÉNIGME

    jaune,noir,bleu,

     

    Énigme

     

    Pas d'issue pour le poème éteint

    Sur ma face de lune

    Mes songes pendulaires

    Ont la tête tranchée dans mon bain

     

    Et depuis

    J'ai des mains lunatiques

    Tâtonnant cherchant

    La lumière dans ma poche

     

    La jactance a des manières infidèles

    Nouant la corde aux bras des étincelles

     

    Pierre Moïse CÉLESTIN, Anthologie de poésie haïtienne contemporaine, Points, 2015.

     

     

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  • Claude ADELEN et le POÈME

    porte,gond,

     

    Boîte-de-pandore-un-poème soulever

    le couvercle, regarder là-dedans ? encore une

    de tes métaphores. et que tu aies pu croire

     

    Si longtemps avec ça ouvrir toutes portes

    t'imaginer être celui

    qui avait la bonne clef chaque mot

     

    La bonne clef chaque livre

    trousseau cliquetant

    inutile, avec l'âge on revient

     

    Dans une ville étrangère

    les serrures ont été changées.

     

    Claude ADELEN, Légendaire, Flammarion, 2009.

     

     

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  • SABLE

    sable,mousse,

     

    dérive

    dans les eaux chaudes

     

    plus de continents

    à inventer

     

    et brassant le sable

    un poème se découvre

     

     

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  • CROISÉS

    mots-croisés,grilles,

     

    mots-croisés

    faute de fer

     

    prisonnier en promenade

    au pied des grilles

     

    quand le poème marche

    sur l’infini des steppes

     

     

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  • COL

    fleur,tournesol,

     

    vertical

    le poème

    haussé du col

     

    un seul soleil

     

    combien de tournesols ?

     

     

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  • Roger MUNIER : SENS du POÈME

    col,cravate,

     

    Le sens du poème n'est pas dans ce qu'il contient, mais dans le mouvement qui le porte à dire ce qu'il contient et prend la forme de ce qu'il contient.

     

    Roger MUNIER, La chose et le nom, Fata Morgana, 2001.

     

     

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  • PAS DE NAUFRAGE POUR EMMANUEL MOSES

     

     

    LA MER INTÉRIEURE

     

    En chacun de nous il y a une mer

    Parfois on l'entend, parfois pas

    On peut la traverser, on peut s'y noyer

    On peut y lancer un message dans une bouteille

    Le poème est ce message qu'un autre nous-même trouvera un jour

    De l'autre côté de celui qu'on est

    Si un poème nous fait du bien c'est parce qu'on sait qu'il ira loin

    Qu'il sera ballotté

    Qu'il luttera contre des vents de travers

    Mais que pour finir il vaincra

    Parvenant sans encombre à son destinataire

    Qui n'est autre que l'autre nous-même

    Cet autre absolu

    Ce même absolu

    Il y a les femmes et leur corps mystérieux

    Il y a la cigarette qui est souffle, feu et poudre grise

    Qui est le trait d'union entre la bouche et le monde

    Et nous savons que la bouche est l'embouchure de l'âme

    Il y a les alcools forts au goût de baies ou de caramel

    Comme ils vous écorchent et vous fendent !

    Mais il y a avant tout le poème, plus mystérieux, plus incandescent, plus âpre encore

    Le poème qui est notre faim, notre soif, notre nécessité et notre désir

    Nous voulons nous fondre dans le corps et l'esprit de notre poème

    Nous voulons inhaler et réduire en poussière brûlante notre poème

    Nous voulons nous enivrer brutalement de notre poème

    La mer tempêtueuse qui nous déchire

    La mer docile qui nous miroite

    La mer translucide où nous voyons d'insoupçonnables trésors

    La mer noire comme un cauchemar qui ne finit pas

    Le poème y suit son voyage

    Il surnage

    A-t'on jamais vu un poème faire naufrage ?

     

    Emmanuel MOSES, Sombre comme le temps, Gallimard 2014.

     

     

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  • 1951 : une RIVE

    1951,boris vian,progrès,

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