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Poésie - Page 70

  • La NUIT des ÉTOILES avec Lorine NIEDECKER

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    Matthieu DORVAL, Land's end, exposition au Port-Musée de Douarnenez en 2011.

     

     

    Nuit illustrée constellations

              d'horloge

    et son retentissant

                   tic-tac stellaire

     

    Je me lève bientôt

              pour donner à l'univers

                   mes pichenettes

     

    Lorine NIEDECKER, Clavecin et poisson salé
     in Louange du lieu et autres poèmes, Corti
    (trad. Abigail Lang, Maïtreyi et Nicolas Pesquès).

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  • Kiki DIMOULA : et VOGUE la BARQUE

    ...

    Coûteuse idée, la vie.

    On affrète un monde

    pour faire le tour d'une barque.


    Kiki DIMOULA
    , Je te salue Jamais, 1988,

    Poésie-Gallimard, 2010, Trad. Michel Volkovitch.

     

    barque,

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  • Kiki DIMOULA : l'AURORE aux DOIGTS de ROSE

    À la mauvaise heure

     

    ...

    Une rame blanche se réveille,

    un toit bat des ailes,

    un volet a frémi.

    Un clocher se lève effrayé,

    coupable : la foi doit se réveiller la première.

    Première avant tout.

    ...

     

    Kiki DIMOULA, Le peu du monde, 1971,
    Poésie-Gallimard, 2010, Trad. Michel Volkovitch.


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  • Le 14 JUILLET de Gérard NOIRET

    fête foraine,

    L'oracle

     

    14 juillet aux Tuileries, ce mélange

    de vanille, de manèges, de tirs à la carabine.

    Mêmes les musiques sont olfactives.

    Entre les statues, des couples s'arrêtent

    avec l'espoir qu'une lie se dépose.

    D'autres guettent au bord du bassin

    des poissons à faciès de carpe,

    lesquels, crevant la surface,

    produisent des mimiques, des syllabes

    articulées qui s'imposeront, subliminales.

    Quant à la Grande Roue, il en descend

    un clown selon qui, un jour,

    il faudra bien se préoccuper

    des milliard de morts dont les âmes,

    à effet de serre, enserrent la planète.

     

    Gérard NOIRET, Pris dans les choses, Obsidiane, 2003. 

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  • Daniel BOULANGER au FOIN et à la GRANGE

    retouche à la grange
     

    au seuil du prince été faraud

    reste une odeur de toile et gros sabots

    ici l'ombre a le goût de la galette à fève
     

    et ces belles allongées dans le foin des rêves

    Daniel BOULANGER, Vestiaire des anges, Grasset, 2012.



    grange,

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  • Henri PICHETTE, comme un POÈTE en BOCAGE

    bocage,sainte,suzanne,


    Ô fabuleux verrous

    D'alcôve bocagère

    Où l'on ressent plus doux

    Que frissons de fougères !

     

    Henri PICHETTE, Odes à chacun, Gallimard, 1961.

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  • Gérard NOIRET : POÈME de SAISON

    Les congés payés

     

    Les coudes écartés, la tête hors du wagon,

    les rares qui bravaient les tunnels payaient

    d'une escarbille leur défi,

    celle qui continue de les faire pleurer

    s'ils retrouvent une photo.

    Il y a pour certains, morts depuis des lustres,

    un souvenir au fond d'une cave,

    quelque chose comme un vin de collection,

    une bouteille d'époque napoléonienne

    qu'il ne sert à rien de déboucher,

    qui n'a de valeur que fermée sur elle-même.

     

    Gérard NOIRET, Pris dans les choses, Obsidiane, 2003.

    passage à niveau,


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  • George OPPEN et le NAUFRAGE

    Hantés, déroutés

    Par le naufrage
    De l'individu

    Nous avons choisi le sens
    D'être en multitude

    George OPPEN, D'être en multitude, 1968.
    (Trad. Yves di Manno, Editions Unes, 1985)

     

     

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