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gérard noiret

  • Le 14 JUILLET de Gérard NOIRET

    fête foraine,

    L'oracle

     

    14 juillet aux Tuileries, ce mélange

    de vanille, de manèges, de tirs à la carabine.

    Mêmes les musiques sont olfactives.

    Entre les statues, des couples s'arrêtent

    avec l'espoir qu'une lie se dépose.

    D'autres guettent au bord du bassin

    des poissons à faciès de carpe,

    lesquels, crevant la surface,

    produisent des mimiques, des syllabes

    articulées qui s'imposeront, subliminales.

    Quant à la Grande Roue, il en descend

    un clown selon qui, un jour,

    il faudra bien se préoccuper

    des milliard de morts dont les âmes,

    à effet de serre, enserrent la planète.

     

    Gérard NOIRET, Pris dans les choses, Obsidiane, 2003. 

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  • Gérard NOIRET : POÈME de SAISON

    Les congés payés

     

    Les coudes écartés, la tête hors du wagon,

    les rares qui bravaient les tunnels payaient

    d'une escarbille leur défi,

    celle qui continue de les faire pleurer

    s'ils retrouvent une photo.

    Il y a pour certains, morts depuis des lustres,

    un souvenir au fond d'une cave,

    quelque chose comme un vin de collection,

    une bouteille d'époque napoléonienne

    qu'il ne sert à rien de déboucher,

    qui n'a de valeur que fermée sur elle-même.

     

    Gérard NOIRET, Pris dans les choses, Obsidiane, 2003.

    passage à niveau,


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