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congés payés

  • Gérard NOIRET : POÈME de SAISON

    Les congés payés

     

    Les coudes écartés, la tête hors du wagon,

    les rares qui bravaient les tunnels payaient

    d'une escarbille leur défi,

    celle qui continue de les faire pleurer

    s'ils retrouvent une photo.

    Il y a pour certains, morts depuis des lustres,

    un souvenir au fond d'une cave,

    quelque chose comme un vin de collection,

    une bouteille d'époque napoléonienne

    qu'il ne sert à rien de déboucher,

    qui n'a de valeur que fermée sur elle-même.

     

    Gérard NOIRET, Pris dans les choses, Obsidiane, 2003.

    passage à niveau,


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