Vierge à l'enfant
icône dorée
comme une légende
petit lait des images
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Vierge à l'enfant
icône dorée
comme une légende
petit lait des images
défenses protégées
par un lait d'entrailles
pourrisse le bois du cheval
devant mon innocence
courants dominants
il faut s'armer d'innocence
d'une souplesse de bébé
boire blanc
Le e muet est notre aleph, le souffle atone en qui repose tout le mystère de notre langue, son mouvement, son élasticité. Le e muet, c'est le ressort invisible du français : un point d'énergie qui se comprime ou s'étend - selon l'émotion - et donne à notre langue sa force propulsive. S'il y a une âme au fond de la langue française, c'est le e muet.
Valère NOVARINA, Devant la parole, POL, 1999
Pour s'en laisser conter, que de nouvelles fleurettes éclosent, les Anciens comptaient beaucoup sur leurs doigts
car les lettres, caressées, couchées sur le Livre, avec les chiffres avaient des rapports intimes
engendrant multitudes de secrets, essaimés en tous sens, immenses vérités, à butiner infiniment
Toujours les eaux grossissent,
on ne sait les imaginer s'amenuisant ;
où serait le progrès ?
d'autres eaux passeront,
où se baigner et s'abreuver,
présent pour nos enfants
puis à ceux d'autres lits,
gouttes imperceptibles,
dans les langes d'un aval de brume
Ma vie
Tu t'en vas sans moi, ma vie.
Tu roules,
Et moi j'attends encore de faire un pas.
Tu portes ailleurs la bataille.
Tu me désertes ainsi.
Je ne t'ai jamais suivie.
Je ne vois pas clair dans tes offres.
Le petit peu que je veux, jamais tu ne l'apportes.
A cause de ce manque, j'aspire à tant.
A tant de choses, à presque l'infini...
A cause de ce peu qui manque, que jamais tu n'apportes.
Henri MICHAUX, La nuit remue, Gallimard,1935
...
Cette eau vive, cruelle, au ventre gros de haine,
Oh ! dis-nous, dompteur serpentin,
Par quel ordre imposé de ton plomb souterrain
L'eau, par nature loup, passant du mal au bien,
Est-elle devenue ce chien
Qui suce nos savons et nous lèche les mains ?
Roland DUBILLARD, La boîte à outils, L'arbalète, 1985