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  • Le CIEL

    ciel,bleu,nuages,

     

     

    Insaisissable

     

    La parure changeante

    à la manière d'un prince

    proche et lointain

    à la mesure d'un dieu

     

    Aux questions

    toujours les mêmes silences

     

    et pourtant les hommes

    toujours regardent le ciel

     

     

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  • QUESTIONS RÉPONSES

    abri,oiseaux,

     

    Certes on donne des réponses, mais ce sont des vœux pour les étoiles, des bouteilles pour les flots

    C'est de questions qu'il faudrait faire le don, comme de graines à la fenêtre, cailloux pour le chemin

     

     

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  • Lorand GASPAR : MUSIQUE DISCORDANTE

    bouche,statue,

     

    Voici, me dit-il, le mortel cerné de toutes parts,

    enserré dans les fils de sa langue, son trépas.

    Entends sa musique discordante, la bouillie sonore de sa bouche.

    Vois comme est insensé son dire, en désaccord flagrant avec le sens de son faire, le destin qui le porte.

    Aveugle sous la peau de lumière posée.

    Regarde la bête solitaire, foulant les jardins,

    alourdie de fatigue, exsangue, frappée en plein regard.

    Déracinée, Désertée, Brisée -

     

    Plaies et pleurs et grincements de dents.

    Lueur qu'éventra la lame sur l'eau grise.

    Parole sous la parole, en mèche de fouet.

    Tranquillement elle charrie l'irrévocable venin,

    Tranquillement elle dépèce l'incroyable, le clair, te livrant à ton obscurité -

    et qui t'entendra dans les hennissements du jour,

    du joyeux jour aux blancs poulains ?

     

    Lorand GASPAR, Égée Judée, Poésie-Gallimard,1980.

     

     

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  • ANGES

    ange,sourire,

     

    Tout est sourire au ciel des anges

    On y rêve d'incisives

     

     

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  • Karel LOGIST : pour la BELGIQUE (2/2)

    peluche,lit,

    ‘round midnight

     

    Toutes les nuits, tu as de petites peurs

    Souples et malléables comme des bras d’enfant

    Autour de tes épaules nues

     

    Tu crains qu’il soit l’heure

    Des cambrioleurs roux

    Tu crains que les volets ne se relèvent pas

    Restent à jamais coincés

    Que la rouille, le brouillard, de mauvaises pensées

    Ou de mauvaises rencontres t’imposent leur loi

    Tu crains que ce soit lui

    Les bras mouillés de sang

    Qui vient chercher son dû

     

    Toutes les nuits, tu caches tes jouets

    Sous l’oreiller des fées

    Dans la botte du géant

     

    Toutes les nuits, tu serres tes angoisses

    Tu les tords, les étreins,

    Tu les trais ; il en sort

    Une transpiration qui te chasse du lit

    à la rencontre de bruits, de craquements et de voix

    Dont le jour se souvient,

    Et des rêves aussi.

     

    Karel LOGIST, Action Poétique n° 185, (Belges & Belges) septembre 20006.

     

     

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  • Rossano ROSI : pour la BELGIQUE (1/2)

     

    rossano rosi,météore,pôle,rue,neige,

     

     

    27. Météore (rue du Pôle - 1210)

     

    Un peu de neige est tombée rue du Pôle,

    qui soudain joue à merveille son rôle.

    On s’y croirait (s’il n’y avait cette geôle

    d’armé béton pour lui donner son drôle

     

    d’aspect. (Jamais nul matou n’y miaule ;

    nul chien n’y chie. Rue sans vie, on n’y frôle

    que des capots, des banquises de tôle.

    (Le promeneur lui tourne les épaules,

     

    préférant se risquer vers la ceinture

    pentagonale de bruits et de voitures

    jouxtant ces lieux ; (il y voit même un temple

     

    au pseudoclassicisme attique et kitsch

    que deux buildings prennent comme en sandwich

    (du haut desquels vingt années nous contemplent)).))).

     

    Rossano ROSI, Les Rues parallèles (extraits), Action Poétique n° 185 (Belges & Belges), septembre 20006.

     

     

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  • Le SOMMEIL selon Anise KOLTZ

    sommeil,rêve,

     

    Sommeil qui ne vient d’aucune vallée

    et qui ne va vers nulle part

    sommeil qui nous cloue

    pour y suspendre ses images

     

    Anise KOLTZ, Action poétique n° 138/139, Printemps 1995.

     

     

    L'illustration est empruntée à Coco qui, elle, ne l'est pas du tout avec des pinceaux... 

     

     

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  • L'ÎLE (4/4)

    île,porte,

    4, à ma porte

     

    Les contours de l'île commencent à ma porte, quand j'aborde aux plages des heures lisses, jusqu'aux nuits sans menace et sous des étoiles dociles ; ou à rebours quand je déserte les flots domestiques, vers une tribulation sans aventure ni péril, seulement hors la salle des habituelles machines, dans l'animalité de bruits étrangers, et la végétation sombre des visages inconnus.

     

     

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