Nuits sans sommeil
ni terre ferme
de la clarté dans les yeux
mais javel
plus qu'océan
dernier domicile oublié
lessivé
la rue seul présent
offert au maraud
avec sa liberté fière à gueuler
hors du temps qui fait la poussière
mise aux pas des passants
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Nuits sans sommeil
ni terre ferme
de la clarté dans les yeux
mais javel
plus qu'océan
dernier domicile oublié
lessivé
la rue seul présent
offert au maraud
avec sa liberté fière à gueuler
hors du temps qui fait la poussière
mise aux pas des passants
27. Météore (rue du Pôle - 1210)
Un peu de neige est tombée rue du Pôle,
qui soudain joue à merveille son rôle.
On s’y croirait (s’il n’y avait cette geôle
d’armé béton pour lui donner son drôle
d’aspect. (Jamais nul matou n’y miaule ;
nul chien n’y chie. Rue sans vie, on n’y frôle
que des capots, des banquises de tôle.
(Le promeneur lui tourne les épaules,
préférant se risquer vers la ceinture
pentagonale de bruits et de voitures
jouxtant ces lieux ; (il y voit même un temple
au pseudoclassicisme attique et kitsch
que deux buildings prennent comme en sandwich
(du haut desquels vingt années nous contemplent)).))).
Rossano ROSI, Les Rues parallèles (extraits), Action Poétique n° 185 (Belges & Belges), septembre 20006.