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  • NUIT en FILIGRANE

     

     

    Nuit 1

    Dans la profonde des temps
    vol de la pleine lune

    Passer la chemise de débauche
    étoilée de plaisirs

     


    Nuit 2

    Des temps d'hôtel
    à la tombante noire
    il fait bleu

     

     

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  • Philippe SOUPAULT : POÈME à BOIRE

     

     

    À boire

     

    Si le monde était un gâteau

    La mer de l'encre noire

    Et tous les arbres des lampadaires

    Qu'est-ce qui nous resterait à boire

     

    Philippe SOUPAULT, Chansons, 1921.

     

    En ces périodes de bombances, la question est moins surréaliste qu'existentielle...

     

     

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  • Anatoly KUDRIAVISTKY et l'EUROPE

     

     

    Anatoly KUDRIAVITSKY est irlandais, d'origine russe. Sa vision s'en ressent :

     

     

    L'Europe réfléchie dans ma théière

     

    pas facile à reconnaître : la courbe argentée

    agrandit la France et l'Allemagne

    mais réduit les autres états.

     

    L'Irlande est à peine visible

    la Russie tend à glisser

    vers le flanc sombre de l'existence

    .

    .

    .

     

    Anatoly KUDRIAVITSKY, traduit de l'anglais pour Poésie-première n°40.

     

    Le poète aura toujours un temps d'avance sur l'agence de notation.

     

     

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  • Philippe SOUPAULT et DÉCEMBRE

     

     

    Décembre

     

    Neige, neige reste en Norvège

    Jusqu'à ce que j'apprenne le solfège

     

    Philippe SOUPAULT, Chansons, 1921.

     

     

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  • Judith CHAVANNE : COIN de LUMIÈRE

     

     

    Elle chantait. Et c 'était comme

    la roche doit se réjouir

    d'être pour l'eau ruisselante un passage

    où comme le cageot dans l'herbe

    défend son coin

    de lumière quand vient le soir

    et l'écorce du sapin n'est plus

    qu'une rose halte.

     

    Tant, disait-elle, que cette joie

    reconnaîtra son lieu en ma voix.

     

    Judith CHAVANNE, Arpa n°98.

     

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  • Jacques LÈBRE : AMALGAME INTIME

     

     

    Paroles, et tout aussi bien poèmes,
    dans un tympan gazeux, ou nébuleux,
    se dissolvent dans un amalgame intime,
    dans un composé d'impressions, de sensations,
    traversé d'explosions et d'effondrements,
    de collisions subites et d'éloignements ;
    et cela forme une atmosphère vivante
    où errent quelques petits noyaux de sens,
    ils ont la claire dureté des planètes
    et leur giration alterne ombre et lumière
    dans une énigme dont on ne sort pas.


    Jacques LÈBRE, Dans un tympan gazeux, ou nébuleux, revue Arpa n°98.

     

     


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  • NIETZSCHE : je PANSE, donc...

     

     

     

    Pour pouvoir pratiquer la lecture comme un art, une chose avant toute autre est nécessaire, que l'on a parfaitement oubliée de nos jours, une chose qui nous demanderait presque d'être de la race bovine, et certainement pas un homme moderne, je veux dire : savoir ruminer.

     

    Friedrich NIETZSCHE, Généalogie de la morale.

     

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  • BOUGEZ, NOM de DIEU !

     

     

    L'Institut National de Prévention et d'Éducation pour la Santé recommande de "bouger 30 minutes par jour" :

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    Qu'on ait besoin de le dire, ça fout un peu les jetons !

    Mais élevons le débat en rappelant la tradition hébraïque consistant à placer une mezouza à côté des portes de la maison. La mezouza renferme un parchemin à caractère religieux.
    Le mot proviendrait d'une racine zouz signifiant bouger. Ainsi, la maison, symbole d'immobilité et de repos, voire de confort bourgeois, serait aussi le siège de l'action et du mouvement.

    Sous cet angle, bouger serait donc synonyme de lire, écouter un concert à la radio ou écrire de la poésie, le tout les pieds dans ses pantoufles.


    Merci à l'Éternel et shabbath shalom !

     

     

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