Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sur du vent - Page 285

  • Nicolas BOUVIER : l'USAGE de la LANGUE (rediffusion de l'été)


    Nicolas Bouvier a bâti sa vie littéraire sur l'écume d'un ancien voyage.

    Son écriture alliait la précision et l'humilité de l'entomologiste. Et en l'écoutant, on était saisi par cette rigueur, qu'il manifestait également à l'oral. Amplifiée encore à la fin de sa vie, par la fixité de son regard.


    Il semble que ce genre de perfection - qui n'est pas l'apanage des écrivains - émane d'une réceptivité au présent, d'une indéboulonnable attention à l'instant, même quand il n'est que l'écho fatigué d'une expérience lointaine.

    Nicolas Bouvier n'a pas raconté son périple: il en a relevé les traces, demeurées présentes, au moment de sa relation.


     

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • JARRY FAIT l'ÂNE


    Alfred JARRY attribuait aux Chinois cette vision de la bicyclette :


    petit mulet que l'on conduit par les oreilles en le bourrant de coups de pieds.


     

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 1 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • SECONDE CLASSE UBU


    Selon Alfred JARRY, qui y a souffert d'un déficit de taille et d'un excédent d'intelligence,

    les hôpitaux militaires sont les plus gais des bâtiments militaires, parce qu'il y a très peu d'uniformes dedans.


     

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Anas ALAILI sur les RESTES de la GUERRE du FEU

     

    Des spectres de dinosaures

    chutent

    d'une pâle lampe électrique

    suspendue au plafond

    (et ceci n'est pas une métaphore

    c'est la lumière

    qui provient du pétrole

    lequel provient

    des fossiles d'espèces disparues).


    Anas ALAILI, extrait de Mensonge poétique, N4728 n°16, trad. de l'arabe par Mohammed El Amraoui.

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 1 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Françoise ASCAL : FRAGMENTS pour la MORGUE


    Fragments de proses rêvant de souffle, vous êtes d'aimables petits morts sagement rangés sous votre chemise cartonnée. Je vous palpe, vous soupèse, vous dégraisse, vous maquille : toilette pour la morgue. Jamais le vent ne vous fera frémir. Et si la rage au coeur je vous malmène, aucune lettre pour me crever les yeux. Sans mots pourtant pas de salut. Le muet qui m'habite veut ma peau.

    Françoise ASCAL, À ciel ouvert, in N4728 n°16.

     

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 2 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Tomas TRANSTRÖMER : TRANSFORMER l'HOMME


    Tomas TRANSTRÖMER déclarait au micro d'André VELTER qu'

    amener le lecteur à vivre plus intensément est la mission du poète.

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 1 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Daniel BOULANGER, POÈTE 3 ÉTOILES


    Célébrons nous aussi le firmament, puisque la Nuit des Étoiles nous y invite, ainsi que la rêverie propre au creux de l'été, et peut-être aussi la délicatesse des nuages:


    retouche aux étoiles


    braille de l'âme


    leur silence est subtil et rappelle

    le mûrissement d'un verger


    soudaine et dans le bas

    l'effraie


    Daniel BOULANGER, À quatre épingles, Grasset, 2002.

     

     

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • André VELTER ENTOMOLOGISTE


    Le 16 décembre 2007 (c'en est donc aujourd'hui l'assez notable non-anniversaire), André VELTER sonnait les 20 ans de son émission de radio Poésie sur Parole.


    Entre autres bonnes trouvailles, il y distinguait huit catégories où classer tous ceux qui se prétendent poètes :


    les chantres de peu,

    les linguistes aphones,

    les biscottes sans beurre,

    les révoltés de bar-tabac,

    les lyriques de sacristie,

    les précieux ridicules,

    les apprentis pas sorciers pour un sou,

    les prêcheurs de désert


    Par savoir-vivre, il précisait promptement que cette dernière caste saurait bien l'accueillir...

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent