Hypocrite le crayon, qui annote les livres des bibliothèques
Injure, temps gâché ou carbone ne sont jamais effacés
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Hypocrite le crayon, qui annote les livres des bibliothèques
Injure, temps gâché ou carbone ne sont jamais effacés
La journée était un combat, le pain est la forme apaisée de son butin
Blanche la mie partage sa chaleur, quand ténébreux se trouble le visage de l'ennemi
Ce serait un ange mais il s'est évanoui ; ne me restent que les miettes de la boulange
On compte les heures de la journée, tous les quartiers de l'année, mais l'on voit les équinoxes nous fuir
L'homme ne sait que fausser l'univers, puis tente de le rapiécer
ses épaules s'y perdent
On permet aux passereaux toutes traversées, poitrines bombées, balles lancées en un tir nourri de silence
battement d'ailes superflu, qui assoupiraient les trajectoires pour un festin de miettes, une ivresse de flaque
Si la source est un œil, j'échappe à la vue de qui je suis né, et chaque chose du monde devient éloignement
Si l'œil est une source, voyant le monde je suffis à l'engendrer, et chaque chose du monde se résoud en larmes
La source nous mène jusqu'aux lointains salés ; l'œil enfante dans les douleurs
Serpente le trouble des eaux lentes, au talon de palais lumineux et hardis
de même s'insinue le blanc de la page, entre les idées les plus fines
comme aussi depuis Venise, les pages impriment leur labyrinthe, de vide et d'encre noire, pour que circulent les sagesses aventureuses
Tout le long de tes côtes
entre tes frontières
dans toute la largeur de tes artères
je souhaite croiser voiles pleines
pérégriner toutes coquilles ouvertes
Bien au-delà de leur richesse
tes richesses me nourriront
moi et d'autres souffrant de même soif
Passée la première lune
la volonté de veille est soufflée
l'habitude étend sa nuit
On suppose la nova où les cartes la mentionnent
l'œil se plaît dans son oubli