On permet aux passereaux toutes traversées, poitrines bombées, balles lancées en un tir nourri de silence
battement d'ailes superflu, qui assoupiraient les trajectoires pour un festin de miettes, une ivresse de flaque
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On permet aux passereaux toutes traversées, poitrines bombées, balles lancées en un tir nourri de silence
battement d'ailes superflu, qui assoupiraient les trajectoires pour un festin de miettes, une ivresse de flaque
Inaccompli passage, périlleux même sous les guenilles de la prière
car on sent de prime abord sourdre une menace, un air impératif
de qui ne vient que pour voir
Et la terre, qu'on rejette aussi sur les côtés, mais pour la parcourir vers ses profondeurs
dans la forme parfaite d'un cercle, d'une cible où viser l'eau pour nos vies
si lointain miroir qu'on n'y distingue pas sa vérité
Tout le long de tes côtes, entre tes frontières, dans toute la largeur de tes artères
je souhaite croiser voiles pleines, pérégriner toutes coquilles ouvertes
Bien au-delà de leur richesse, tes richesses me nourriront, moi et d'autres souffrant de même soif
"Je voudrais traverser ton pays. Nous ne nous écarterons pas à travers les champs ni les vignes ; nous ne boirons pas l'eau des puits ; nous suivrons la route royale, jusqu'à ce que nous ayons traversé ton territoire."
Nombres 21, 22.
Comme gravées sur la pierre au coin de la sagesse
ils inventèrent des lettres, carrées comme posées aux jours de la Création
pour croître et multiplier, errer, pour déchiffrer tout l'univers
Qui donne le meilleur conseil ? celui aux jambes bien campées au sol ou celui aux cheveux inspirés par le vent ?
ou le sage qui s'efforce de leur être parallèle (chênes, frênes, figuiers et bouleaux) ?
Et le conseil, blessant de ses rugosités, est-il vraiment de cette chair, blanche et nourrie de sève ?
Insaisissable
La parure changeante
à la manière d'un prince
proche et lointain
à la mesure d'un dieu
Aux questions
toujours les mêmes silences
et pourtant les hommes
toujours regardent le ciel