Certes on donne des réponses, mais ce sont des vœux pour les étoiles, des bouteilles pour les flots
C'est de questions qu'il faudrait faire le don, comme de graines à la fenêtre, cailloux pour le chemin
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Certes on donne des réponses, mais ce sont des vœux pour les étoiles, des bouteilles pour les flots
C'est de questions qu'il faudrait faire le don, comme de graines à la fenêtre, cailloux pour le chemin
Tout est sourire au ciel des anges
On y rêve d'incisives
4, à ma porte
Les contours de l'île commencent à ma porte, quand j'aborde aux plages des heures lisses, jusqu'aux nuits sans menace et sous des étoiles dociles ; ou à rebours quand je déserte les flots domestiques, vers une tribulation sans aventure ni péril, seulement hors la salle des habituelles machines, dans l'animalité de bruits étrangers, et la végétation sombre des visages inconnus.
3, sirènes et pourceaux
Personne masculine mais troublée d'un e , île serait un double pour Ulysse - et son nom sera Personne -, qui émerge de volcaniques profondeurs, comme lui du songe des océans, bercé par des flux contraires d'espaces et de temps, conscience battue par des vents d'absence, dérivant alangui ou téméraire, de récif en écueil entre sirènes et pourceaux, jusqu'au bois tendre de son lit.
2, dans les limbes
Embrumées dans les limbes, deux branches pointent et mettent l'accent sur un palmier unique arborant sa solitude. Cernées de voyelles fluides, ce sont terres grises où arpenter sa peine lourde comme chaîne, l'exil où ruminer son ancien soi, guettant un signal de vapeur, ou le sable d'où extraire fiévreux tout l'or d'une vie rêvée.
1, simple tache
Pour les masses de l'intérieur, simple tache, couleur d'argile ou de paille, projetée sur fonds bleus, pour donner aux rêveurs bonne espérance, désir de Pâques ou de vierges, escales vers un Levant de fortune, tandis que quelques heureux ont fait de beaux voyages, accostant sur ces ailleurs de moins pâles marquises, sous le vent qui redouble le sel à leur visage.
Précipité de réponses, notre temps est servile pour les vérités et certitudes
puis en un vaste séjour, une nuit profonde garde nos corps étendus, un grand livre à la main
où tout reste à résoudre dans le secret d'une unique question
D'outre-notes, de bruits et de couleurs
la musique s'éparpille pointillée
redescend parlant en langues, barbares
Non plus aléatoires
les bâillements, les quintes de toux
des fauteuils ont glissé sur la partition
Tous borborygmes rangés en arias
John Cage ouvre la geôle
d'un trop étroit thorax