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Travaux domestiques - Page 112

  • LE MOT ET LA CHOSE

     

     

    sable,désert,

     

    Pourquoi étudier l'hébreu ?

    pour apprendre à se passer d'être, accepter que se mêlent les racines du mot et de la chose, de la lettre et du miracle

    vérifier si Moïse portait des cornes, si Ève était faite de chair et de côte

    et ne plus jamais soupirer d'impuissance : c'est de l'hébreu...

     

     

     

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  • FOOTBALL (4/4)

     

     

    football,

     

    4, molles minutes

     

    Quatre-vingt dix molles minutes à subir les injures, essuyer les crachats, bouffer par la racine de l'arbre à palabres, à espérer - comme un messie pour ainsi dire - le tranchant d'un crochet, l'étincelle d'un boulet de canon. Ils prennent les sous, ils foutent des coups, mais on les aime, on les a tellement dans la peau que, polysémie pertinente, on les supporte.

     

     

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  • FOOTBALL (3/4)

     

    football,

     

    3, la légende

     

    Dans la légende de ce siècle, Maracanã qui pleure et Justo qui rigole encore, des Allemands qui gagnent toujours à la fin, des Hollandais aux cheveux volants, la défaite de Séville (avec un goal allemand), les poteaux carrés où butent les Verts, et toujours ces Allemands, et redescendue sur terre la main de Dieu, un triste coup de boule et celui de Pelé qui marque le but, que Gordon Banks a stoppé.

     

     

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  • FOOTBALL (2/4)

     

    football,

     

    2, pied-ballon

     

    Pied-ballon degré zéro du langage, un objet et son outil, totem à ras de pelouse, mais sacré d'être si simple. Pied-ballon stade enfantin du verbe, d'infinis bavardages, de vestiaire ou de bistrot, quand vélo et rugby ont leurs bardes : de leurs talons la verve monte jusqu'à langue et leur chant s'envole plus haut, plus vite, plus fort.

     

     

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  • FOOTBALL (1/4)

     

    football,

     

    1, clameur

     

    La foule est enceinte de clameur, saluant quoi ? les cavales en tous sens aux couleurs héraldiques, acharnées à conduire un reste de veau mort, un cuir saint à son temple, bricolé de cordes nouées, mais pour deux heures essentiel, bien plus qu'au pêcheur son filet.

     

     

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  • COUCOU !

     

    Son unique et même rythme

    pourtant c'est en voyelles que dit le coucou

    d'un assumé contretemps

    tout son mépris des hommes

    pâle monnaie au fond des poches

     

     

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  • Les CHANSONS de la VIE

     

     

    La Chanson d'Hélène

     

    La chanson a la forme d'une ronde, elle tourne toujours

    roule au brouhaha des villes, dans le silence d'un champ,

    un dessin d'enfant, et sa couleur entre dans la maison

     

    Une voix y grave son contrepoint

    celle d'un adulte aux empreintes de tabac

    et même d'un mâle

    aux prises avec les femmes, aux activités de carnassier

    mais entravé, au pic de sa vie, redoutant des pentes sans soleil

     

    Ses joues, ses paupières s'assombrissent

    bien vite les volets se fermeront

     

    La ronde tourne encore, on croit tenir une main

    il n'y a plus personne

     

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  • Coleman HAWKINS : un MORCEAU de BRAVOURE

     

    Body and soul

     

    Clapotis d'abord, balancement, puis tumulte

    aux confins de la suffocation,

    un nageur, un naufragé peut-être.

    Il souffle dans son saxophone, autant que le contraire

    L'air expiré lui revient, l'éloigne de sombrer

    à la surface il pourra durer

     

    Haletant

    souffleur inspiré d'un verre à jamais miraculé

    au bord de la brisure corps et âme

     

    En cette marée la nuit vaut le jour

    la phrase sans cesse s'augmente

    mais le jour n'éteint la nuit

    ni l'onde noire ce cuivre flotté

    tant qu'aux poumons reste un peu d'air

    à expulser en morceaux de bravoure

     

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