Chanson, renonce au refrain, mêmes eaux où ne pas nager
sonne la sortie du labyrinthe
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Chanson, renonce au refrain, mêmes eaux où ne pas nager
sonne la sortie du labyrinthe
Bullitt
Sur la tête du flic
les cymbales rappellent Damoclès
C'est qu'un sénateur mène grand train
pour le mettre au pas
Le soleil répand ses cuivres
sourdine et piston règnent en coulisse
Puis l'ambiance flûtée de ces années l'emporte
En souplesse et sur fond de Pacifique
la mustang s'affranchira de tout ce goudron
4, trajectoires
Sous la force magnétique des seuils, paradoxal le chien veille, compliqué des trajectoires de la maisonnée, à l'affût des caresses de l'instant, affolants biscuits de survie, ou ferré museau bas par des voies invisibles, ou si tourmente se lève, aveuglé de résonances blanches, ou fidèle à mon pas, souple fougère léchant la présence de toute chose.
3, passage
Combien nu devant la mort l'homme qui choisit le chien, après une vie de chère, pour garder son âme des tourments du prix à payer pour son passage, l'animal pourtant fidèle au seul instant, enchaîné lui-même aux appétits immédiats. Combien fou qui ne craint de s'attarder aux charognes des fossés.
2, anagramme
Chiendent, désordre domestique, et temps de, et malade comme un, et ce féminin, qui porte si bien l'injure et laisse ses bâtards au ruisseau des passés troubles. Pour la réputation du chien, ne reste que l'anagramme, portée fidèlement comme un collier.
1, gueule et crocs
L'aboi de prime abord, tout de gueule et crocs saillants, impressionne la main. Puis passe la crainte, avec la caravane des caresses, qui remonte à flanc de bête jusqu'au sommet du garrot, si près des babines pendantes, tolérant que l'on pactise.
Une idée de la morale
La musique est interdite
hallucination de l'esprit
affolement des ventres
Suspecte la poésie
contournant à dos d'âne la voie des anciens
Criminelle la peau
de la cheville étincelle du péché
à l'épaule qui force le désir
Que barbe ou voile
dévorent ces visages éblouis
ou ce seront les pierres
Désir de tuiles
d'une lumière d'août à l'année
besoin d'hirondelles cinglantes
du champ retourné des étoiles
avant mon sommeil
voyelles en réserve
dans l'air des suds
pour l'opaque souffle d'hiver