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Personne ne sait plus la chute sans bruit des pétales
depuis que tombe des airs la mort savamment inventée -
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Nelly SACHS, Éclipse d'étoile, trad. M.Gansel, Verdier, 1999
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Personne ne sait plus la chute sans bruit des pétales
depuis que tombe des airs la mort savamment inventée -
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Nelly SACHS, Éclipse d'étoile, trad. M.Gansel, Verdier, 1999
Ô toi
vague inquiète venue du port des astrologues de Chaldée
et qui dans nos veines continues à chercher
pleine de larmes, son océan.
Ô Abraham,
les horloges de tous les temps,
elles qui parcourent les clartés solaires et lunaires,
tu les as mises à l'heure de l'éternité -
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Nelly SACHS, Éclipse d'étoile, trad. M.Gansel, Verdier, 1999
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Telles des bornes-frontières, nos corps gisent sur la terre
Et donnent la mesure de l'horizon -
Ô nous les migrants,
Vers rampants pour des souliers à venir,
Notre mort tel un seuil sera posée
Devant vos portes verrouillées !
Nelly SACHS, Éclipse d'étoile, trad. M.Gansel, Verdier, 1999
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Ô temps dont la seule aune est le mourir,
Comme elle sera facile, la mort, après ce long entraînement.
Nelly SACHS, Éclipse d'étoile, trad. M.Gansel, Verdier, 1999
Tu vas vers l'eau
les poissons vont vers toi
bouche bée devant toi
assis au bord de l'herbe.
Nu, tu n'as à leur
donner autre chose
que des bulles de mots
impénétrables.
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Israël ELIRAZ, Miniatures Clemente, trad. C.Salem et l'auteur, Editions Unes, 1997
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tout ce qui peut être vu
peut être vu
encore plus
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Israël ELIRAZ, Miniatures Clemente, trad. C.Salem et l'auteur, Editions Unes, 1997
de plus en plus petit comme emporté
par l'inondation j'essaie
de saisir le va-
et-vient de la main
sur les miettes de la matière
de saisir la séparation ce qui
a changé ce qui
a diminué ce que
nous avons perdu
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Israël ELIRAZ, Bouche déchirée, trad. C.Salem et B.Noël, Editions Unes, 1997
Durer. Il faut une patience d'ange pour mâcher un mot, absorber complètement une couleur. Le plus souvent, on a lu, on a vu. Trop peu patients, occupés, devenus incapables de lourdeur, de lenteur vive, d'épaisseur.
Mots alignés sombres sur la page, colonnes de bêtes chenillant et laissant derrière elles quelle bave qui brille ?
Antoine ÉMAZ, Sable, Tarabuste, 1996