Oublier le langage,
pour être aussi agile
que le nageur qui oublie l'eau.
Pour être aussi sage
que le sage assis dans l'oubli.
Le corps qui flotte comme du bois mort,
le cœur aussi léger que des cendres
et les flots si faciles à descendre,
quand on est dans les remous du temps
comme un poisson dans l'eau.
Gérard MACÉ, Filles de la mémoire, Gallimard, 2007