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  • DEUIL

    marbre,noir,blanc,

     

    écriture

    deuil

     

    de la vie

     

    l'écriture du deuil

    encore de la vie

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Lois de la matière, Travaux domestiques ▶︎ 1 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • ORGUE

    cathédrale,le mans, chimères,

     

    l'orgue

     

    sans cierge

    ni douleur

     

    qui pour l'entendre

    nu ?

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Lois de la matière, Travaux domestiques ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Israël ELIRAZ A TOUT VU

    carrelage,lueur,soleil,

     

    ...

    tout ce qui peut être vu

    peut être vu

    encore plus

    ...

     

    Israël ELIRAZ, Miniatures Clemente, trad. C.Salem et l'auteur, Editions Unes, 1997

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • MATURATION

    plumage,poule,

     

    Lente fut la maturation au risque de tourner vinaigre dans sa mère empêtré au fond du fût  d'une essence sans prestige mais au riche feuillage bleu nuit tel qu'en quitter le nid, en partir à point, m'aurait extirpé pattes et ailes d'un mazout invisible. Tard venue à la lumière, une fois sauté le bouchon, la bouteille enfin a pu  remonter de cave les nuances tirées de ce septembre.
    Un mazout invisible.

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Moi, Travaux domestiques ▶︎ 2 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Israël ELIRAZ EMPORTÉ

    tissu,tablier,

     

    de plus en plus petit comme emporté

    par l'inondation j'essaie

     

    de saisir le va-

    et-vient de la main

    sur les miettes de la matière

     

    de saisir la séparation ce qui

    a changé ce qui

     

    a diminué ce que

                nous avons perdu

     

    ...

     

    Israël ELIRAZ, Bouche déchirée, trad. C.Salem et B.Noël, Editions Unes, 1997

     

     

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  • PORTRAITS

    saints,prophètes,cathédrale,

     

    Comme fées sur le berceau, une galerie d'ancêtres non miens, devant ma table épinglés, m'aiguillonnerait, chacun m'enverrait à admirer et envier le paysage de son visage au format carte postale mais ensoleillant l'au-delà du cadre jusqu'à mon bas monde resté dans le gris. En portraits chinois, ils me définiraient par tout ce que je n'ai su être, pourvu pourtant des mêmes sens et tenu entre les mêmes horizons.
    En portraits chinois.

     

     

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  • RAGTIME

    reflets,blanc

     

    chiffon

    agité

    de gauche à droite

     

    temps

    noir et blanc

    du ragtime

     

     

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  • Gabriel GARCIA MARQUEZ et la BEAUTÉ

    feuille,écrire,papier

     

    ... il se sentit pauvre et minuscule dans le fracas sismiques des applaudissements qu'il approuvait dans l'ombre en pensant madre mía Bendicion Alvarado ça c'est un défilé, ce n'est pas comme ces parades minables qu'ils m'organisent ici, il se sentit diminué et seul, oppressé par la somnolence les moustiques les colonnes barbouillées d'or le velours fané de la loge d'honneur, merde alors, comment est-il possible que cet Indien puisse écrire une chose aussi belle avec la main qui lui sert à se torcher le cul, se disait-il, si excité par la révélation de la beauté écrite qu'il traînait ses grandes pattes d'éléphants captifs au rythme des coups martiaux des timbaliers, ...

     

    Gabriel GARCIA MARQUEZ, L'automne du Patriarche, trad. Cl. Coufon, Grasset, 1976

     

     

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