herbes
pensées
mauvaises
à éradiquer
de la glaise
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herbes
pensées
mauvaises
à éradiquer
de la glaise
Ce ne sont pas les choses qui nous affectent, mais notre propre jugement sur ces choses.
Épictète, Manuel
Ce n'est pas Noël qui nous émerveille, mais le scintillement de notre désir de Noël.
Ce n'est pas cet air d'opéra qui nous tire une larme, mais le rôle qu'on nous fait jouer quand s'élève cet air.
Ce n'est pas le travail qui nous épuise, mais notre soumission à l'inanité de notre travail.
Ce ne sont pas les catastrophes qui nous émeuvent, mais le spectacle de notre sensibilité à ces catastrophes.
... passait des heures sans dormir dans son hamac à se demander comment nom d'un bordel vais-je me dépatouiller pour échapper au nouvel ambassadeur Fisher qui m'a proposé de dénoncer l'existence d'un fléau de fièvre jaune pour justifier un débarquement de marines conformément à notre traité d'assistance mutuelle et cela durant toutes les années qui seront nécessaires pour revivifier la patrie moribonde, et il avait aussitôt répliqué pas de conneries, fasciné par cette évidence qu'il était en train de vivre à nouveau aux origines de son régime quand il avait eu recours au même procédé pour disposer des pouvoirs d'exception de la loi martiale devant une grave menace de soulèvement populaire, il avait décrété l'état de peste, on avait planté le drapeau jaune sur le mât du phare, on avait fermé le port, supprimé les dimanches, interdit de pleurer les morts en public et de jouer des airs à leur mémoire, ...
Gabriel GARCIA MARQUEZ, L'automne du Patriarche, trad. Cl. Coufon, Grasset, 1976
La nuit me détisse
efface mes muscles
à ma proue embrume la figure
rabaisse jusque dans la vase le menton
au rivage d'inutiles colonnes
réponse de ma ruse aux assauts des journées
qui prétendent bander mes fibres
et sectionnent mes tendons
resserrent mes cellules
à les geler d'immédiat
La nuit me déprend
me libère du bruit
des roues, de leurs dents, de leurs chaînes
de tout l'affolement circulaire
des aiguilles
mieux que la mer
dans le coquillage
les ailes du papillon
dans le silence
Durer. Il faut une patience d'ange pour mâcher un mot, absorber complètement une couleur. Le plus souvent, on a lu, on a vu. Trop peu patients, occupés, devenus incapables de lourdeur, de lenteur vive, d'épaisseur.
Mots alignés sombres sur la page, colonnes de bêtes chenillant et laissant derrière elles quelle bave qui brille ?
Antoine ÉMAZ, Sable, Tarabuste, 1996
six marimbas
percutées
clou
enfoncé