La nuit me détisse
efface mes muscles
à ma proue embrume la figure
rabaisse jusque dans la vase le menton
au rivage d'inutiles colonnes
réponse de ma ruse aux assauts des journées
qui prétendent bander mes fibres
et sectionnent mes tendons
resserrent mes cellules
à les geler d'immédiat
La nuit me déprend
me libère du bruit
des roues, de leurs dents, de leurs chaînes
de tout l'affolement circulaire
des aiguilles