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  • BULLITT

    Bullitt

     

    Sur la tête du flic

    les cymbales rappellent Damoclès

    C'est qu'un sénateur mène grand train

    pour le mettre au pas

     

    Le soleil répand ses cuivres

    sourdine et piston règnent en coulisse

     

    Puis l'ambiance flûtée de ces années l'emporte

    En souplesse et sur fond de Pacifique

    la mustang s'affranchira de tout ce goudron

     

     

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  • Gérard MACÉ : C'EST LE CŒUR

     

    Vieux penseur 

    qui ne veux rien changer au langage,

    tu pèses les choses et les astres, et même

    les souvenirs sur des balances où le temps 

    met tout son poids. Vieux penseur sans visage, 

    tu nous parlais des vérités consolantes, 

    du travail et de la magie, de l’absente 

    de tout bouquet dont les pétales 

    étaient un emblème : le langage n’a pas

    d’odeur, ni la fleur d’or de la mélancolie.

     

    Tu sais qu’une rose est une rose dans toutes les langues. 

    Autrefois c’était un reste de raison qui t’empêchait

    de croire au sens caché, aujourd’hui c’est le cœur

    qui refuse de s’emballer, de battre plus vite

    en courant après des fantômes

     

    Gérard Macé, Homère au royaume des morts a les yeux ouverts, Le Bruit du temps, 2015.

     

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  • PAS de BRAS

    bras,tête,

    Et c'est bien tout l'intérêt de la presse
    que d'attirer l'attention des lecteurs
    là où elle n'irait pas
    à première vue...

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  • Annick de SOUZENELLE : le FRUIT de l'ŒUVRE

     

    Tout artiste, si maître soit-il, connaît cette expérience selon laquelle sa création reçoit de lui une première force vitale qui, très vite, impose son autonomie et oblige l'artiste à coopérer avec elle ; l'œuvre a sa force créatrice interne ; elle conduit souvent l'auteur là où il ne croyait pas devoir aller, comme si elle avait une conscience et une sorte de connaissance du fruit qu'elle porte.

     

    Annick de Souzenelle, La lettre chemin de vie, Albin Michel, 1993.

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  • FOOTBALL : IN MAILLOT VERITAS

     

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    On savait les footballeurs pleins d'oseille
    et souvent bêcheurs, mais là...

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  • Giuseppe UNGARETTI en FÉVRIER

     

    Sous les écorces, les sèves déjà

    Comme à cause d'un vide, se réveillent,

    Se délivrent, dans un délire de bourgeons :

    Troublé, l'hiver dans son sommeil

    - Et Février, lunatique, en profite

    Pour s'accourcir -,

    Secrètement, n'est plus livide.

    ...

     

    Giuseppe UNGARETTI, Vie d'un homme, Poésie/Éditions de Minuit-Gallimard, Trad. Philippe JACCOTTET

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  • ORDRE des CHOSES : le CHIEN (4/4)

    4, trajectoires

     

    Sous la force magnétique des seuils, paradoxal le chien veille, compliqué des trajectoires de la maisonnée, à l'affût des caresses de l'instant, affolants biscuits de survie, ou ferré museau bas par des voies invisibles, ou si tourmente se lève, aveuglé de résonances blanches, ou fidèle à mon pas, souple fougère léchant la présence de toute chose.

     

     

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  • ORDRE des CHOSES : le CHIEN (3/4)

    3, passage

     

    Combien nu devant la mort l'homme qui choisit le chien, après une vie de chère, pour garder son âme des tourments du prix à payer pour son passage, l'animal pourtant fidèle au seul instant, enchaîné lui-même aux appétits immédiats. Combien fou qui ne craint de s'attarder aux charognes des fossés.

     

     

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