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  • SENDAK ou SANDWICH ?

    Un jour, un petit garçon m'a envoyé une carte charmante, avec un dessin dessus. Je réponds à toutes les lettres que les enfants m'envoient - parfois très rapidement - mais cette réponse-là, je l'ai soignée. Je lui ai envoyé une carte sur laquelle j'avais dessiné l'image d'une Chose Sauvage*...
    Et puis j'ai reçu une réponse de sa mère qui disait : "Jim a tellement aimé votre carte qu'il l'a mangée". C'est le plus beau compliment que j'aie jamais reçu. Ça n'avait pas d'importance pour lui que ce soit un dessin de Maurice SENDAK. Il l'a vu, il l'a aimé, il l'a mangé.

    L'Impossible n° 5.

     

    * Ces Choses Sauvages, en Français, sont devenues des Maximonstres.

      

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    ▶︎ Vent du jour : Presse ▶︎ 2 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • JO : QU'UN SANG IMPUR...

    L'Euro et le Tour de France n'étaient qu'un avant-goût : le chauvinisme généralisé s'apprête  désormais à nous délivrer son  meilleur arrière-goût :

    Presse JO.jpg


    C´est vrai qu´ils sont plaisants tous ces petits villages
    Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités
    Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages
    Ils n´ont qu´un seul point faible et c´est être habités
    Et c´est être habités par des gens qui regardent
    Le reste avec mépris du haut de leurs remparts
    La race des chauvins, des porteurs de cocardes
    Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
    Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

    Maudits soient ces enfants de leur mère patrie
    Empalés une fois pour toutes sur leur clocher
    Qui vous montrent leurs tours leurs musées leur mairie
    Vous font voir du pays natal jusqu´à loucher
    Qu´ils sortent de Paris ou de Rome ou de Sète
    Ou du diable vauvert ou bien de Zanzibar
    Ou même de Montcuq il s´en flattent mazette
    Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
    Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

    Georges BRASSENS

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  • PAPIER en FILIGRANE

    Collant de soie

    cul peint

    gaufré de bonbon

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  • MONTAGNE, TOUR de FRANCE et VACANCES

     

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    La forteresse

     

    Forteresse autrefois dressée à toiser de loqueteux moutons et quelques maigres ruisseaux, à contenir tous mouvements, soldatesque ou brigands

    La roche devenue tendre, une fois l'an est vaincue, à la force noueuse du mollet  des troupiers du Tour de France,

    puis la pierre se fend le reste de l'été, au passage des foules jusque là montées, débandées sans même livrer combat

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  • Zéno BIANU : le "JE" de COLTRANE

    où suis-je

    où ne suis-je pas

    où ai-je déjà traversé

    ces cascades où volent des éclats de jade

    les jours de grande chaleur

    où ai-je écouté cette mélancolie

    qui porte encore en elle

    l'impact des diamants

    taillés autrefois par les étoiles

    où ai-je éprouvé

    ce foudroiement silencieux

    j'ai tout oublié

    je file comme un bolide

    par une voie abandonnée

    à côté du temps

     

    Zéno BIANU, John Coltrane (méditation), Le castor Astral, 2012.

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    L'omniprésence du "je" rappelle jusqu'à l'obsession la forme de ce saxophone ténor au jeu tellement  "à côté du temps".

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  • Etienne FAURE et les CLOCHERS

    Parmi les stèles, le dos à terre
    à découvrir une histoire endormie,
    on lisait dans l'herbe un ouvrage,
    réveillé par le gong aux heures de bronze
    venu déclarer d'un coup la guerre
    dans un champ de blé, grenier du monde
    surpeuplé de clochers, agités, égotistes,
    en écho à ces volatiles
    perchés depuis longtemps sur le fumier
    d'un territoire, fille aînée de l'Eglise,
    où les clochers surplombant tout
    arguent d'un horizon de terroir cadastré
    pour imposer aux terre, aux pacages leur tempo,
    - ego, ego -, une histoire qui s'égosille
    d'angélus et victoires sur le sol français,
    à réveiller les morts.


    à l'ombre des clochers


    Etienne FAURE, Horizon du sol, Champ Vallon, 2011.


     

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  • PORSCHE : la BEAUTÉ ne FAIT pas TOUT

    Porsche,orthographe,
     

    Question design et mécanique, rien à redire...
    mais pour l'orthographe, c'est zéro !... 

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  • Étienne FAURE : COMME à la GUERRE

    Crépin et Crépinien sont les saint patrons des cordonniers. Ils donnèrent d'ailleurs leurs noms respectifs à une de leurs fameuses inventions : les semelles de crêpe.

     

    Trop vite avaient poussé leurs pieds pendant la guerre,

    leurs os de jeunesse en gare embarqués

    dans les lignes de fuite au sol occupé,

    et voilà la pointure en plein conflit

    dépassée, atteignant l’échelle

    d’orteils adultes – 39-40 –

    recroquevillés comme en chien de fusil

    dans le froid des chaussures,

    cinq ans emprisonnés par les mêmes godasses,

    des cors, des durillons, des oignons rouges,

    et le cuir lentement fait puis défait

    - retour à pied -

    plus tard à l’air libre, à danser sur l’asphalte,

    gonflés, comme enflés d’avoir arpenté

    une histoire déjà longue. 

     

    épopée

     

    Étienne FAURE, Horizon du sol, Champ Vallon, 2011.

     

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