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  • Les ROSEAUX DELÉTANG-TARDIF

     

    Il ne croit pas à l'immobile

    son sommeil est plein de roseaux

    qui cachent les dormeuses pâles

    près de l'eau près du bonheur.


    Yanette DELÉTANG-TARDIF
    , in Les poètes de l'école de Rochefort, Seghers, 1983.


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  • De FRANCE et de (Louis) ARAGON

     

    Après la dernière note évoquant la pendule, il en fallait une pour le coq !

     

    Coq

    Oiseau de fer qui dit le vent

    Oiseau qui chante au jour levant

    Oiseau bel oiseau querelleur

    Oiseau plus fort que nos malheurs

    Oiseau sur l'église et l'auvent

    Oiseau de France comme avant

    Oiseau de toutes les couleurs

     

    Louis ARAGON, Le nouveau crève-cœur, Gallimard, 1948.

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  • Raymond QUENEAU : un TEMPS d'AVANCE

    Attention : heure d'été.
    N'avalez pas la commission... ni la pendule !

     

    La pendule

     

    Je mballadais sulles boulevards

    Lorsque jrencontre lami Bidard

    Il avait l'air si estomaqué

    Que jlui ai dmandé dsesspliquer

    "Eh bien voilà me dit-il

    Jviens davaler ma pendule

    Alors jvais chez lchirurgien

    Car jai une peupeur de chien

    Que ça mtombe dans les vestibules"

    ...

     

    Raymond QUENEAU.


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    Les pommes et les kiwis sont de l'automne précédent
    (et ne sont pas là pour illustrer les vestibules)

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  • PRINTEMPS !

    Tu ris à pleins poumons, comme avril délivre tous ses pollens.

    Tu ris à gorge déployée, luette frémissante aux vents minces du matin.

    Tu ris de toutes tes dents, et fusent en perles blanches cerisiers et seringats d'un scintillement pareil.

    Du printemps tu sais tout, toi qui n'en comptes que cinq.




    Extrait d'un recueil de 2010 (les intimes auront fait le calcul) à paraître...
    mais où ?

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  • (INV)ENTERRE à la PREVERT

    prévert,mort,froid,guerre,monument aux morts,

    ...
    la victime se lève et dit
    C’est embêtant d’être mort
    on est tout froid
    Fume ça te réchauffera
    l’assassin lui donne la cigarette
    et la victime dit Je vous en prie
    C’est la moindre des choses dit l’assassin
    je vous dois bien ça
    ...

    Jacques PREVERT, Evénements, Paroles, 1937.

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  • Thomas GRISON VOIT des BÊTES PARTOUT

    Au numero 44 de la revue Traction-Brabant, on croise - entre autres - deux drôles de bêtes échappées du nouveau bestiaire intempestif de Thomas GRISON :

     

    L'arachnez : nez à huit pattes, qui emprisonne ses proies dans sa morve avant de les aspirer en les reniflant goulûment.

     

    Le chimpancarte : censé indiquer les directions, ce singe baroudeur et grimaçant ne tient hélas pas en place, créant la confusion.

     

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  • SORTIE de THE ARTIST

     


    Ô toi que l'univers adore,
    Ô toi que maudit l'univers,
    Fortune, dont la main, du couchant à l'aurore,
    Dispense les lauriers, les sceptres et les fers,
    Ton aveugle courroux nous garde-t-il encore
    Des triomphes et des revers?

     

    Casimir DELAVIGNE, Les Messéniennes, 1824.

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  • Georges PEREC : les MOTS, MODE d'EMPLOI

     


     

    ... j'aurais été, en effet, gaucher de naissance ; à l'école on m'aurait imposé d'écrire de la main droite ;

    ... cela explique aussi le goût que j'ai pour les procédés mnémotechniques, qu'ils servent à différencier le babord du tribord en pensant au mot batterie, la cour et le jardin en pensant à Jésus-Christ, le concave et le convexe en imaginant une cave, ...

     

    Georges PEREC, W ou le souvenir d'enfance, Denoël, 1975.

     

     Le capitaine Haddock confirme :

     

     

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    (Mille sabords ! Comment règle-t-on la macro
    sur ce bougre d'appareil photo à la graisse de hérisson ?!)

     

    Ce roman de PEREC, entre autres, est aussi évoqué par ici.

     

     

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