cristaux de neige -
dents de lait de la pluie
Andreï SEN-SENKOV, revue Europe n° 1000, 2012 (trad. J.B.Para)
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cristaux de neige -
dents de lait de la pluie
Andreï SEN-SENKOV, revue Europe n° 1000, 2012 (trad. J.B.Para)
Chaque pierre
est le presse-papiers
de son absence.
Laurent ALBARRACIN, Le Secret secret, Flammarion 2012.
Rien ne ressemble plus à ma vie que le poème
Il connaît l'impossibilité d'être seul.
En lui d'un mot à l'autre grandit l'imprévisible
Mais aussi le chaos où les monstres sont tapis.
...
Mon poème prend le risque de lier le masque à l'aveu,
Mots et caillous dans la bouche,
Le prononcé des ombres et des viandes.
Ce n'est pas un miroir pour jeune fille,
Ni un alcool pour un soir de fête
Mais une prose qui ne connaît ni la pause ni la victoire.
Lionel RAY, revue Europe n° 1000, août-septembre 2012.
Boîte-de-pandore-un-poème soulever
le couvercle. regarder là-dedans ? encore une
de tes métaphores. et que tu aies pu croire
Si longtemps avec ça ouvrir toutes portes
t'imaginer être celui
qui avait la bonne clef chaque mot
La bonne clef chaque livre
trousseau cliquetant
inutile. avec l'âge on revient
Dans une ville étrangère
les serrures ont été changées.
Claude ADELEN, Légendaire, Flammarion , 2009.
Elle avait (...) cette voix chaleureuse des femmes russes qui semble monter du plus profond de leur chair intime.
Blaise CENDRARS, Bourlinguer, 1948.
...les cheveux poudrés, l'air d'une vieille guenon hystérique, poudrée, je ne sais quoi d'une Russe de boutique.
Jules et Edmond de GONCOURT, Journal, 1865.
Contre toute attente, le russe blanc est celui de gauche
(sur la photo).
au centre du monde : l'homme (au centre de sa représentation du monde) avec des étangs où il pêche, avec des étoiles jaunes qu'il coud sur la poitrine d'autres hommes, avec
je marche. à grands pas furieux. l'homme.
Jean-Christophe BELLEVEAUX, Caillou, Gros textes, 2003.
Le chemin a sa vie propre
il a son enfoncement en lui
ses fourrés plein les poches
il a les mûres aux doigts
le soleil dans la lumière
il siffle avec les merles
Laurent ALBARRACIN, Le Secret secret, Flammarion 2012.
Un bon chemin 2013
à tous ceux qui embarquent
parfois sur ce vent :
poches pleines de trèfle et de pissenlit,
mûres aux doigts et aux fossettes,
lumière et merles en tête !
Pour ce 21 décembre, jour de la fin du m du début de l'hiver, un texte de saison :
J'ai peur des généraux du froid
Qui foudroient l'épi sur les champs
Et de l'orchestre du Norrois
Sur la barque des pauvre gensAllain LEPREST, J'ai peur.