Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sur du vent - Page 228

  • C'EST dans les VIEUX SOUPAULT...

    Say it with music

     

    Les bracelets d'or et les drapeaux

    les locomotives les bateaux

    et le vent salubre et les nuages

    je les abandonne simplement

    mon coeur est trop petit

    ou trop grand

    et ma vie est courte

    je ne sais quand viendra ma mort exactement

    mais je vieillis

    je descends les marches quotidiennes

    en laissant une prière s'échapper de mes lèvres

    À chaque étage est-ce un ami qui m'attend

    est-ce un voleur

    est-ce moi

    je ne sais plus voir dans le ciel

    qu'une seule étoile ou qu'un seul nuage

    selon ma tristesse ou ma joie

    je ne sais plus baisser la tête

    est-elle trop lourde

    Dans mes mains je ne sais pas non plus

    si je tiens des bulles de savon ou des boulets de canon

    je marche

    je vieillis

    mais mon sang rouge mon cher sang rouge

    parcourt mes veines

    en chassant devant lui les souvenirs du présent

    mais ma soif est trop grande

    je m'arrête encore et j'attends

    la lumière

    Paradis paradis paradis

     

    Philippe SOUPAULT, Georgia, 1926.

    entretien régulier,moteur,tracteur,deutz,

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 2 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • La NEIGE par MONTS et par BELLEVEAUX

    neige,

    est-ce que la neige adoucit le paysage ?

    est-ce important ?

    des flocons comme on enfilerait des perles

    de siècles

    du temps qui file, dégringole...

    mauvais temps ? au contraire, ça ralentit,

    la vie se pose, le monde murmure sa

    respiration longuement, c'est l'éternité.

    absence. paix. un chien s'étonne sous les

    sapins, moi je scrute le néant blanc, j'y

    cherche une trace du verbe, quelque chose.
     

    Jean-Christophe BELLEVEAUX, Caillou, Gros textes, 2003.

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • FRAUDE FISCALE : le NOUVEL OUPS!

    À Bâle un référendum populaire institue une "taxe sur les riches" : à partir d'un certain niveau de revenu, la Suisse cesse d'être un paradis fiscal.

    Le Nouvel Observateur, 24 septembre 1973

    Cahuzac.jpg
    Le 4 avril 2013, à force d'observer,
    on y voyait plus clair.

    ▶︎ Vent du jour : Presse ▶︎ 3 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Paul-Louis ROSSI dans le MÉTRO

    TOI LA NATURE


    Toi la Nature
    avec ton visage d’éternité
    avec ta maniëre d’en conter
    des aventures des histoires
    toujours les mèmes
    Avec ton arbre généalogique
    qui n’en finit plus
    de nous étouffer
    avec ton existence
    qui traîne partout
    Toi la Nature je te fais reculer
    avec le premier morceau
    de ferraille venu
    plongé dans ton sein
    plein de rouille et de goudron
    Moi l’Homme je lance contre toi
    mon tramway jaune et rouge
    et mon autobus bleu
    Moi simple receveur
    de la Compagnie des Transports en Commun

    Paul-Louis ROSSI, Action Poétique n° 17, juin 1962.

     

    panneau,cochons,

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 4 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Yoko TAWADA : PASSAGE à l'HEURE du PAPILLON

    Un papillon fait comme s'il était faible au point d'être malgré lui emporté par un faible vent. Mais pour finir il atterrit précisément sur la fleur qu'il cherchait.


    Yoko TAWADA
    , La Nouvelle Revue Française, mars 2012. 


    papillon,lilas,


    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 4 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Yoko TAWADA a la MAIN

    main,

    Chaque variété de plante a un nom, mais pas chaque mouvement de main.

     

    Yoko TAWADA, La Nouvelle Revue Française, mars 2012. 

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • TOUT ACTION POÉTIQUE !

    action poétique.gif

    L'intégralité des numéros d'Action Poétique est à télécharger ici.

    L'occasion de pêcher, par exemple, cet inédit (d'alors) de Max JACOB :

     

    Les pédagogues n’ont pas de tact : la Rud’ UIm
    Je me promène la nuit sous les arbres avec une belle jeune fille : elle est phosphorescente par intermittence et par amour.

     

    ▶︎ Vent du jour : Blog & Internet, Poésie ▶︎ 2 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • QUE du FEU

    - ... il existe l'histoire d'un marchand demandant à se faire payer le prix de la fumée de l'anguille à celui qui a mangé du riz avec l'odeur. Il est finalement payé par le bruit des pièces de monnaie que l'on fait tinter.

    - Ah ! C'est exactement ce que l'on trouve dans le chapitre XXXVII du Tiers Livre !

    - Sauf que chez Rabelais, c'est la fumée du rôti avec du pain.

    - Quelle ressemblance !

     

    Anna OGINO, Un bavardage sur le silence, La Nouvelle Revue Française, mars 2012.

    cigarettes,

    Les fumeurs pourraient aussi ne payer leurs cigarettes qu'une fois honorée la promesse figurant sur le paquet.

    Fût-ce en russe.

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent