ce visage de lune
à ta naissance
puis sa part d’ombre
grandissant
jusqu’à mon visage
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ce visage de lune
à ta naissance
puis sa part d’ombre
grandissant
jusqu’à mon visage
les pailles sèches
du visage
au miroir
malgré les éclats
pas encore Van Gogh
toujours travailler
mais de ce travail
qui ne produit que visage
affûtage des yeux
polissage du front
cataracte
sur tout le visage
tombée
bouilli par l’âge
le sourire a passé
visage jeune
sculpté
dans l'air du temps
à cette pierre
manque une vision
non de pierre
sans tain
le visage du fou
où ne pas se retrouver
se noyer
d'être privé de reflets
Confidence à la nuit
Chacun
(Heureux s'il l'ignore)
Portait en lui un homme véritable.
Plus d'une fois
Nous avons cru le mettre au monde
Avec son sang, sa couleur...
Or le temps marche. A certains jours
Le poids du frère mort-né
Nous étouffe.
Je n'écrirai jamais
Ce poème de ma naissance
Dont les mots presque visibles
Me frôlaient longtemps le cœur.
Je le sais : mon plus vrai visage
Ne sera regardé que de la nuit.
Robert VIVIER, Le miracle enfermé, Cahiers du Sud, 1939
odyssées sur la carte
du visage
paysage emporté
sous le ventre du mouton