sans tain
le visage du fou
où ne pas se retrouver
se noyer
d'être privé de reflets
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sans tain
le visage du fou
où ne pas se retrouver
se noyer
d'être privé de reflets
- Tu es, dans tes écrits, comme moi, un rassembleur de mots, identiques par le sens, le son et le nombre des lettres, à ceux de la langue. Tu crois les habiter, alors que tu n'es que l'hôte accidentel de leurs reflets.
Tout feuillet est miroir de papier. Penché sur lui, tu t'y mires. L'eau pareillement nous renvoie notre image ; mais quel visage jamais sut retenir la rivière ?
Edmond Jabès, Le livre des ressemblances, Gallimard, 1976.