feuilles sèches,
reptiles
et la terre
une sorte de ciel
Aaron SHABTAÏ, Le poème domestique, Éditions de l'éclat, Trad. Michel Eckhard-Elial, 1987
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feuilles sèches,
reptiles
et la terre
une sorte de ciel
Aaron SHABTAÏ, Le poème domestique, Éditions de l'éclat, Trad. Michel Eckhard-Elial, 1987
ech biœ gvaù boulonnoé a min tayon
su sin doù j'é aprind l'muzique dech po.ènme
l'canchon d'chèle tére
qu'ale dandoline
le beau cheval boulonnais de mon grand-père
sur son dos j'ai appris la musique du poème
la chanson de la terre
qui dodeline
Pierre GARNIER, traduit du picard par Ivar Ch'Vavar, Le Jardin Ouvrier, supplément au n°8.
Nées de la grand-nuit d'avant nous
dans cette terre-ci
ou celle-là pourquoi pas
nos racines ne valent
que pour l'élan qu'elles nous donnent
Et la terre, qu'on rejette aussi sur les côtés, mais pour la parcourir vers ses profondeurs
dans la forme parfaite d'un cercle, d'une cible où viser l'eau pour nos vies
si lointain miroir qu'on n'y distingue pas sa vérité
Carré disque ou sphère
et même dos de tortue
les Anciens ont vu la Terre
comme elle se refusait
qui dans son bain qui sous un pommier assoupi
et moi sur ce banc
comme une ligne tracée
de deux point suffisants
noyés de tous les autres nécessaires
Je demande quel paradis offrirait la simple richesse de ce mot paysan. Cette volonté sensuelle de toucher, sans profit, aux cheveux de la terre ?
Luc BÉRIMONT, La huche à pain, 1943.
Ce qui restera entre deux ratures, tu le nommeras poème. Un peu de terre remuée, un infime terrier de mots ou bien toute la terre s’arrondissant sous la main comme une pomme.
Gaston PUEL
Aujourd'hui, brusquant l'adieu, les moissonneurs créditent, empruntent, amortissent. Ils souffleraient au cul de la terre pour activer les saisons !
Sont-ils riches ? Ils n'ont même pas un grillon pour l'hiver ; pas un grain de raisin pour le mourant de septembre.
Extrait de Les Moissonneurs, in Terre-plein, Thierry Bouchard éd.
Ce n'est peut-être pas au point de mourir dès ce septembre, mais le raisin d'ici s'annonce fort bon.