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  • Le SOMMEIL (4/4)

    transat,

     

    4, méridienne

     

    Méridienne, sans un à-coup mes pensées fondent en spirale, visent au déclin. Sous mes paupières éteintes vacille la folie passagère d'un éclat de voix, d'une moto : peine perdue contre l’ivresse des profondeurs où je poissonne libre. Puis de mon esprit retourné, s’écoule à nouveau le sable revanchard, main-mise du cerveau, toutes choses en prise, relevées d’ombres bien franches.

     

     

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  • Le SOMMEIL (3/4)

    dodo,oeil,

     

    3, moine et meunier

     

    Pour l'esprit comme pour le pain, cloches muettes et roue emballée, dormir est l'ennemi : le moulin à prières tourne en vain et le moine sera roulé dans la farine. C'est la main du Malin sur le meunier qui lui ferme les paupières, c'est un huitième péché pour la coulpe de Frère Jacques, une morale de plomb, comme la faute à combattre.

     

     

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  • Le SOMMEIL (2/4)

    cavale,cheval,cavalier,

     

    2, la cavale

     

    L'œil a perdu sa rondeur, à sa place tout le bât de la journée, qui écrase le corps, mais débride les images, où les pensées ne sont plus un fardeau mais la cavale même, s'échappant vers les vastes plaines, qui s'additionne, somme nulle, à la déchéance de l'endormissement. Le sommeil et son rêve portent en eux l'écho de leur fin, le réveil, qui sonne les promesses quotidiennes, de son mécanisme encore grinçant.

     

     

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  • Le SOMMEIL (1/4)

    nounours,

     

    1, pierre et plume

     

    La pierre est tombée de nuit, fendant bois et feuillages, squelette et chair de l'épaisse forêt, jusqu'au fond des enfers de l'humus, d'où remonteront les sèves au printemps du jour. Et de jour une plume, détachée de tous appétits, à l'heure apaisée et satisfaite, dans un âge d'or du mépris de l'or, s'abandonne aux courants d'air ascendants, pour un mirage fugitif d'où la terre s'absente.

     

     

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  • AUTRE CHOSE

    train,signalisation,paris-brest,

     

    De chaque chose

    il nous faut exiger

    qu'elle soit aussi autre chose

     

    Même du train

    qui nous mène à destination

     

     

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  • Nos RACINES

     

    terre,racines,

     

     

     

     

     

    Nées de la grand-nuit d'avant nous

     

    dans cette terre-ci

    ou celle-là pourquoi pas

     

    nos racines ne valent

    que pour l'élan qu'elles nous donnent

     

     

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  • PLURIELS ÉTERNELS

    visage,ciel,

     

    L'homme hébreu inventa le dialogue avec son Dieu

    Face à face impossible, miraculeusement pourvu par le désert

    le dieu comme le visage étant des pluriels éternels

     

     

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  • ON DIT des DIRES

    plage,chateau,sable,

     

    On parle en disant (et alors on dit des dires)

    On rêve des rêves, et alors les prophètes prophétisent, les femmes enfantent des enfants

    L'Hébreu craint Yahvé davantage que la redondance

     

     

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