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écrire - Page 2

  • Marie ÉTIENNE ÉCRIT

    troncs,arbres,chiffres,

     

    ...

    On garde son carnet et son stylo ouverts.

    - Vous notez vos mémoires ?

    Écrire est ridicule. Si on écrit on fait ses comptes, ceux du marché, du mois.

    Mais pas ceux de sa vie.

    On continue quand même à aligner ses chiffres, c'est-à-dire ses lettres.

    On paraît moins vivant, on s'enfonce loin d'eux, qui sont dehors, à la surface, qui tiennent le bon bout de cette suite d'actes.

    On extrait des fragments d'une suite, au hasard.

    En vérité pas au hasard.

    On les dispose, on les essaie, on les attache.

    Jusqu'à ce qu'à son tour on tienne le bon bout.

    Jusqu'à ce qu'à leur tour ils tiennent bien ensemble.

     

    Marie ÉTIENNE, Roi des cent cavaliers, Flammarion, 2002.

     

     

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  • Ariane DREYFUS ÉCRIT

    écrire,sable,

     

    ...

    Mes mains écrivent, ici je fais le feu. J'y brûle les arbres des jours, les branches des heures, les épines des minutes vite sèches.

    ...

     

    Ariane DREYFUS, Quelques branches vivantes, Flammarion, 2001.

     

     

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  • Michel LEIRIS et l'INSPIRATION

    profil,nez,inspiration,

    Contrairement à ce que j'ai toujours pensé, je m'aperçois qu'attendre d'être inspiré pour écrire, cela veut dire qu'on est un pur esthète. Dans ce cas en effet, l'inspiration n'est qu'un moyen, et c'est l'écriture qui est la fin. Ce qu'il faut au contraire, c'est écrire pour être inspiré. Si l'acte d'écrire n'inspire pas, s'il ne met pas dans cet état particulier qu'on évoque sommairement à l'aide du mot inspiration, qu'est-ce donc que l'acte d'écrire, sinon ce que j'ai toujours traité dédaigneusement du nom de littéraire ? Une pure besogne de confection plus ou moins bien réussie, selon qu'on aura été bien inspiré ou non.

     

    Michel LEIRIS, Journal, Gallimard.

     

     

     

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  • Bernard NOËL DEVANT le CONGÉLATEUR

     

    écrire,

     

    ...

    flocons folle fumée

    abondance de doute

    il faut écrire au

    milieu du désastre

     

    devant le congélateur des phrases

    ...

     

    Bernard NOËL, in Extraits du corps, Poésie/ Gallimard, 2006.

     

     

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  • Yehuda AMICHAÏ à la BOULANGERIE

    boulanger,coiffe,

     

    Pour moi, écrire de la poésie, c'est comme descendre à la boulangerie et acheter mon pain.

     

    Yehuda AMICHAÏ, cité ici par Emmanuel MOSES.

     

     

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  • LEPREST MOI ta PLUME

    Si on apprend aux enfants à écrire de bonnes chansons, ils n'auront plus envie d'écouter de la merde.

     

    Cette vérité profonde, parmi mille autres pépites, est à entendre dans le documentaire de France Culture Les mots d'Allain LEPREST.

    Allain LEPREST,

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  • Jacques DUPIN et le ROSSIGNOL

     

     

    Lui, le rossignol, une nuit de mai, la perfection de son chant me tient en éveil, et me comble, et finit de me persuader de ne plus écrire, - ou de m'obstiner follement à écrire, l'une et l'autre, pour lui, allant de soi, étant ressaisis par son chant, relancés par sa folie, le jaillissement de sa gorge touchant le silence...

     

    Jacques DUPIN, Echancré, POL, 1991.

     

     

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  • RAMOS ROSA : cet INCESSANT DESIR d'ECRIRE

     

     

    ...
    Qui est devant la page sait-il par hasard quel est son chemin ?
    Il n’en sait rien et pourtant la barque de l’adolescence frémit
    parce qu’elle est la barque du désir incessant
    d’écrire avec l’espoir fragile de réveiller la vigueur
    à travers l’épaisseur d’un vent végétal
    et d’entrer sans le savoir dans un champ d’évidents prodiges
    ...

    Antonio RAMOS ROSA, A la table du vent, Le passeur 1995.

     

     

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