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sang - Page 3

  • SANG

      

    on jette des routes

    on dresse des murs

     

    le sang aussi a ses préférences

    entre les hommes

     

     

     

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  • GLAIVE

     

    un glaive ne sait pas tuer le vent

     

    les martyrs rendront le souffle

    dans un sang bien temporel

     

     

     

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  • POÉSIE et SILENCE

    ampoule,

     

     

    L'intensité de l'ampoule fléchit, et la confusion brouille nos oreilles
    Frères de sang, poésie et silence s'évident

     

     

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  • Karel LOGIST : pour la BELGIQUE (2/2)

    peluche,lit,

    ‘round midnight

     

    Toutes les nuits, tu as de petites peurs

    Souples et malléables comme des bras d’enfant

    Autour de tes épaules nues

     

    Tu crains qu’il soit l’heure

    Des cambrioleurs roux

    Tu crains que les volets ne se relèvent pas

    Restent à jamais coincés

    Que la rouille, le brouillard, de mauvaises pensées

    Ou de mauvaises rencontres t’imposent leur loi

    Tu crains que ce soit lui

    Les bras mouillés de sang

    Qui vient chercher son dû

     

    Toutes les nuits, tu caches tes jouets

    Sous l’oreiller des fées

    Dans la botte du géant

     

    Toutes les nuits, tu serres tes angoisses

    Tu les tords, les étreins,

    Tu les trais ; il en sort

    Une transpiration qui te chasse du lit

    à la rencontre de bruits, de craquements et de voix

    Dont le jour se souvient,

    Et des rêves aussi.

     

    Karel LOGIST, Action Poétique n° 185, (Belges & Belges) septembre 20006.

     

     

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  • Le TEMPS ROGNE Ossip MANDELSTAM

    arbres,

     

    Le froid chatouille mon crâne,

    Et comment l'avouerait-on -

    Moi aussi le temps me rogne,

    Comme il ronge ton talon.

     

    La vie se vainc elle-même,

    Et le son fond peu à peu ;

    Quelque chose manque à l'appel,

    Se souvenir est fastidieux.

     

    Pourtant c'était mieux naguère,

    Comparer n'est pas permis

    Comme le sang bruissait hier

    Et comme il bruit aujourd'hui.

     

    Sans doute n'est-ce pas sans risque

    Que ces lèvres-là remuent :

    L'arbre murmure et s'agite,

    Bien qu'il doive être abattu.

     

     

    1922

     

    Ossip MANDELSTAM, Le Deuxième Livre (1916-1925), Circé 2002, trad. Henri ABRIL.

     

     

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  • Luc BÉRIMONT PAREIL au BOEUF

     

    Crié d'en-bas

     

    Mon Dieu ! qui m'acculez comme une bête, entre mon père et mon enfant

    Quel sang donc versez-vous dans ce tonneau sans fond ?

    Pour qui tremblent nos os, fichés dans l'éventaire

    De la boucherie rouge où vous ouvrez nos mères

    Éventrant une espèce en lui jetant le ciel

    Soldant les bas morceaux tombés de votre étal

    Lavant à grands seaux d'eau le carreau terminal

    Et nous laissant muets, le souffle à ras de terre

    Pareils au boeuf lié qui voit l'homme aux bras secs

    Lever la masse en fonte et viser dans sa vie

    Quand son front fait un bruit de solive pourrie ?...

     

    Luc BÉRIMONT, Les mots germent la nuit, 1951, Poésies complètes Tome 1,
    Le Cherche-midi éditeur / Presses univeritaires d'Angers

    rembrandt,boeuf écorché,

    Rembrandt, Le boeuf écorché, 1655, Musée du Louvre

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  • Gaston PUEL au PIED des MÛRES

     

    Pacte


    Là-bas sur les remparts ruisselle la foudre

    Ici autour de nos vivres l'âme suffoque

    Partir ? Ici aussi la mâture chancelle

     

    Mon pacte est un roncier

    Je suis balafre

    (le vent la ravive ou l'apaise)

     

    Ainsi j'ai signé

    La donation est ouverte :

     

    Le sang des mûres aux oiseaux

    Le mien à l'oubli.

    in Terre-plein, Thierry Bouchard éd.

     

     

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