écriture
deuil
de la vie
l'écriture du deuil
encore de la vie
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
écriture
deuil
de la vie
l'écriture du deuil
encore de la vie
l'orgue
sans cierge
ni douleur
qui pour l'entendre
nu ?
Lente fut la maturation au risque de tourner vinaigre dans sa mère empêtré au fond du fût d'une essence sans prestige mais au riche feuillage bleu nuit tel qu'en quitter le nid, en partir à point, m'aurait extirpé pattes et ailes d'un mazout invisible. Tard venue à la lumière, une fois sauté le bouchon, la bouteille enfin a pu remonter de cave les nuances tirées de ce septembre.
Un mazout invisible.
Comme fées sur le berceau, une galerie d'ancêtres non miens, devant ma table épinglés, m'aiguillonnerait, chacun m'enverrait à admirer et envier le paysage de son visage au format carte postale mais ensoleillant l'au-delà du cadre jusqu'à mon bas monde resté dans le gris. En portraits chinois, ils me définiraient par tout ce que je n'ai su être, pourvu pourtant des mêmes sens et tenu entre les mêmes horizons.
En portraits chinois.
chiffon
agité
de gauche à droite
temps
noir et blanc
du ragtime
herbes
pensées
mauvaises
à éradiquer
de la glaise
Ce ne sont pas les choses qui nous affectent, mais notre propre jugement sur ces choses.
Épictète, Manuel
Ce n'est pas Noël qui nous émerveille, mais le scintillement de notre désir de Noël.
Ce n'est pas cet air d'opéra qui nous tire une larme, mais le rôle qu'on nous fait jouer quand s'élève cet air.
Ce n'est pas le travail qui nous épuise, mais notre soumission à l'inanité de notre travail.
Ce ne sont pas les catastrophes qui nous émeuvent, mais le spectacle de notre sensibilité à ces catastrophes.
La nuit me détisse
efface mes muscles
à ma proue embrume la figure
rabaisse jusque dans la vase le menton
au rivage d'inutiles colonnes
réponse de ma ruse aux assauts des journées
qui prétendent bander mes fibres
et sectionnent mes tendons
resserrent mes cellules
à les geler d'immédiat
La nuit me déprend
me libère du bruit
des roues, de leurs dents, de leurs chaînes
de tout l'affolement circulaire
des aiguilles