oscillations
le son
excentrique
du triangle
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
oscillations
le son
excentrique
du triangle
Si facile le bonheur dans ces robes à fleurs aux coins des jardins, où quenottes et soleils rient à l'éternité des albums
sans nécessité de fortune ni de couleurs, et même révolue la jeunesse suffit à rendre la beauté du voyage
immobile puisque c'est la houle des années qui fait danser ses facettes autour des corps saisis d'une gravité de mauvais aloi
jusqu'aux cimetières que s'inventent les baleines aux petits matins de stupeur pour toute prophétie
où les pauvres verront la promesse de l'ambre et les exaltés celle d'une résurrection par tirage au sort
les libérant de la chambre obscure qu'ils gardent maladivement incapables de briser les jalousies
Démesurément moirées de nuit, les ailes de cet aigle fondent en contrebas de la chute des corps
pour les recevoir, pauvres et désarticulés, tombés d'un Jugement malgré leurs visages d'enfants
sur l'envergure immense qui relie crêtes et sommets et protège les vallées de précipitations fatales
Alors le canon donne l'ordre de vivre sain de corps et d'espèces sonnantes et les visages s'éclairent de toutes leurs dents
et mille tours, sorties de la terre mère, proposent d'incessants voyages frappés d'immobilité
promis au naufrage d'un nombril tourbillonnant, à un grain, dans les rouages des temps modernes
La fanfare entame sa marche, le pas cadencé par la porte à tambour, les badauds la suivent de confiance derrière leur vitre
et les derniers la précèdent, le cou protégé des assauts de ces vents froids qui tournoient incapables de hauteur
comme les aiguilles d'une horloge, fût-elle centenaire, eût-elle présidé au partage de milliers de gâteaux d'anniversaire
les bras ballants devant l'adolescence qui lance ses couteaux vers les tempes où commence la procession des chenilles
autour des pommes qui chuteront bientôt malgré la rupture de la corde qui les menaçait de ses fables
S'il faut au vacarme de toute une batterie couper, presser, dénerver, fouetter, trancher, la cuisine n'est pas ma place, ou tout au plus pour caresser d'un frémissement les feuilles de thé, dévêtir la pomme jusqu'au silence le plus cru de sa chair, sans le sang ni le feu dont se pourlèche ordinairement l'homme dans le combat qu'il inflige à la nature pour la posséder par la loi de sa mâchoire.
Pas ma place.
goudron
par-dessus la terre
lumières
sous la nuit
le mensonge
des villes
C'est un grand et bon matin
à sortir et prendre l'air
comme la feuille
nouvelle-née
puis comme la cloche
la voix sortie d'enfance
prendre l'air
pour le peindre
à main nue
dans l'absence du roseau
sans trembler
dans l'avant du bronze
et de sa violence
l'air invisible
où tout se discerne
les formes se meuvent
et les chants parviennent
Le froid trompe l'indifférence des squelettes cachés sous le boisseau des étoffes, encage dans ses courants d'airs côtes et vertèbres
de ses mâchoires broie la fierté des épaules où le sang paraît ne plus monter et siffle moqueur un hymne au brouillard à la densité de marbre
la chemise menace de frissons à la façon d'une vieille fenêtre aux banquises verticales d'où s'est absentée la chair blanche du poisson
aucun astre, même de rondeur parfaite, n'offre l'espoir d'une échappée, où nous guetterait encore tout en angle le museau d'un renard
qu'on rêve vaincu pendant à notre revers fourré, tribut pour la ruse sublunaire abattue sur tous nos muscles et tous nos poulaillers dévastés.