quatre garçons
dans les clous
et dans le vent
de l'époque
tourbillonnant
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quatre garçons
dans les clous
et dans le vent
de l'époque
tourbillonnant
La neige était là, comme pour protéger la blancheur fraternelle des poissons crus du désastre des gommes
sans préséance ni jalousie, le premier meurtre n'aura pas lieu et l'Histoire hésitera à lancer sa ligne
les fenêtres diffusant une lumière de fête où la lumière seule témoigne de la fête sans tout le plomb des basses
Les cigarettes maintenaient au dehors le chaud et froid des vies humaines ordinaires qu'on n'avait pas invitées
pour mieux savourer chaque palpitation et leur avalanche en écho aux flancs d'un animal pris de frissons
ou par la peur qu'en revenant les couleurs n'avalent à la façon de flammes le pas du funambule miraculeux
De toute la gouache qui signe les années, les visages s'épaississent, de couleurs et de profils jamais vus
d'autres accueillent l'épigraphe tracée au burin, qui place la bouche entre parenthèses et les yeux sur des voies divergentes
mais ce marbre même peut bifurquer, dérailler de son éternité pour se mirer à s'y complaire bien en deçà de l'âge du Christ
et le démon n'attend pas quatorze heures, il pose ses collets où se prend l'eau douce échappée des fontaines de jouvence
son Sud, à petite vitesse, fait fondre la croûte de neige des bas-côtés jusqu'au quai de la gare dans le flou du départ et de l'arrivée
spectacle
donné
à la société
le désir
à gagner
par chacun
à débusquer
La part de l'ombre serait celle du parent pauvre, du poète à sa table affamé, de l'artiste hâve et transi
quand le génie reste caché dans la lampe, tous muscles crispés par la nuit, la main obsédée de pain et d'engelures
À la lumière muette du Nord, la palette enfin racontera le monde dans tous les frissons de sa nudité
sommeil
de l'arbre
vertical
du souffle de la terre
aux rêves de lumière
motel
mot-valise
pour l'Amérique
lieu
commun
pour le cinéma
orgue
vitraux
air et lumière
pour combler le vide
d'absolu