
Dieu
avec la terre
donne l'éternité des guerres
le lait
caillé dès le regard de la mère
et le miel
dans la perte des abeilles
Il donne des querelles
qu'emporte le glas
sur le carillon
des murs
d'où l'ombre fraîche doit s'effacer
sous la ronce
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Dieu
avec la terre
donne l'éternité des guerres
le lait
caillé dès le regard de la mère
et le miel
dans la perte des abeilles
Il donne des querelles
qu'emporte le glas
sur le carillon
des murs
d'où l'ombre fraîche doit s'effacer
sous la ronce

Les voyageurs sont absents
de leur voyage
Des mots meurent derrière leurs barreaux
achoppant sur leur butée, noire et carrée
Des billes font une pluie de couleurs
acidulée et incessante
La rêverie renonce à s'agripper
de poteau télégraphique en poteau télégraphique
Les carrés des prés échouent
à tisser un paysage
Ce train
où chacun s'affaire à ses feintes
ne destine à aucun lieu
C'est un train qui tourne
sur le temps
en forme de point

dépourvu d'air
de jour
de nuit
dans notre poitrine
un arbre
branches sciées

soupirant
devant sa belle
les joues creusées
prêt
à se dégonfler

Ge 13
Ces deux troupeaux font petite la terre
écartelées les deux lignées
Le sol est sec
il faut choisir l'aridité des hommes
ou celle de la poussière aux quatre vents
sans rien savoir
de la destruction à venir
ni de la promesse des multitudes
sans rien savoir
comme toujours
sauf oreille absolue

La musique a ses lois
qui rechignent aux dissonnances
comme les rites ligaturent les cheveux
qu'on laisserait séduire par les vents
et la foi n'est qu'un sel
qui conserve en asséchant le vivant
le pétrifie en posture d'apôtre
de bâtisseur d'église
en main la clef tenue bien ferme
Les barbes toujours
se hérisseront
au-devant du satin de la jeunesse
le sourcil se lèvera
de sa caresse sur la peau

les pieds sur terre
pour se nourrir
goûter
la pomme
et tout le poids de la vie

Bientôt la sortie du tunnel et ce sera la lumière d'une d'une compassion universelle, pour avoir engendré
un seul vivant, mais si totalement nu et affamé qu'il sera chauffé et nourri, pour la totalité des vivants
que les parois de l'utérus feront à l'humanité ses murs et son toit, avant que le jour n'invente son souffle