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  • Jean-Pascal DUBOST, à la LAMPE FRONTALE


    Allez dans la langue, l'obscurité en vaut la chandelle


    Jean-Pascal DUBOST, extrait d'un chantier en cours, publié par N4728.


     

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  • Homero ARIDJIS : En LAISSER pour les AUTRES


    LE POÈME


    Le poème tournoie sur la tête de l'homme

    en cercles proches ou lointains


    L'homme en le découvrant voudrait s'en emparer

    mais le poème disparaît


    Avec ce qu'il a pu retenir

    l'homme fait le poème


    Et ce qui lui échappe

    appartient aux hommes à venir.


    Homero ARIDJIS, Brûler les vaisseaux, 1975 (trad.Claude Couffon et René Gouédic)




     

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  • Michel BESNIER : POÉSIE au RAYON FRAIS


    Michel BESNIER publie aux Éditions Motus Mon kdi n'est pas un kdo, dont le théâtre est un supermarché. Au poète rien d'impossible.

    « Ce livre est à consommer avant le 25-05-2045 », et on y lit que :


    L'étalagiste charcutier

    est un grand peintre

    qui joue avec tous les roses

    de sa palette


     

     

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  • TREIZE à la DOUZAINE


    Emmanuel HIRIART chronique pour Poésie Première n°44 un recueil de Jacques ANCET, L'Identité obscure :


    Treize chants composés de vers à treize syllabes...

    Mètre où l'alexandrin qui sonne toujours midi devient soluble, se dissout dans le mouvement d'une phrase sans fin, celle, flux d'appositions (comme un poème chinois), des romans de Jacques ANCET.


    Un alexandrin trouvé à quatorze heures, en somme.

     

     

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  • JE N'AIME pas le ROMAN


    La gestion romanesque du je m'ennuie ; je n'ai jamais compris qu'on en fasse tant cas. Culte étroit et monotone d'une grammaire anecdotique de l'être !  Pour ma part, je préfère jouer à des je dangereux, suivre le premier ange qui passe, lui soutirer quelque vertige, aller avec lui jusqu'au bout de mes mots et lorsqu'il m'est enfin poussé des ailes, revenir du plus loin de moi-même, revenir de toutes parts, comme si les choses se retournaient en moi vers leur axe théâtral, comme si, à travers moi, l'univers se penchait sur lui-même pour susurrer la chanson vraie de cet boucle folle dont il s'émut un jour.


    Christian MONGINOT, Le Livre de la stupeur et du vertige, Poésie-Première n° 44.



     

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  • Les POÈTES qui FONT SUER


    Poursuivons notre lutte contre un des préjugés les plus récurrents sur les poètes, qui seraient toujours dans la souffrance :


    Pour avoir droit à s'exprimer, le désespoir doit être alchimisé. Le poète doit suer sa sueur de neige.


    Merci à Silvaine ARABO pour cette formulation recherchée, exprimée dans le n° 44 de Poésie Première.


    Et merci à tous les poètes que cela tenterait, de ne pas se trancher les veines devant leurs lecteurs.



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  • LIVRE de COMPTES


    Poésie-Première n° 44 publie des fragments de Christian MONGINOT, extraits du Livre de la Stupeur et du Vertige, dont celui-ci :


    Il est des phrases trop coûteuses pour nous. Lorsque nous les avons écrites, notre compte poétique se trouve largement à découvert. Mais n'est-ce pas le propre du poète que de vivre ainsi, très au-dessus de ses moyens, d'écrire sans compter, de prélever sur un corps insolvable d'imaginaires fortunes ?


    Après tout, comme le comptable ou le banquier, le poète se livre à des jeux d'écritures...


     

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  • MÉDITATION (définition)


    méditation, n.f.: action de penser profondément avec une grande concentration.

    Littéralement : aller au centre, ce qui n'empêche pas de musarder en chemin.

     

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