Poésie-Première n° 44 publie des fragments de Christian MONGINOT, extraits du Livre de la Stupeur et du Vertige, dont celui-ci :
Il est des phrases trop coûteuses pour nous. Lorsque nous les avons écrites, notre compte poétique se trouve largement à découvert. Mais n'est-ce pas le propre du poète que de vivre ainsi, très au-dessus de ses moyens, d'écrire sans compter, de prélever sur un corps insolvable d'imaginaires fortunes ?
Après tout, comme le comptable ou le banquier, le poète se livre à des jeux d'écritures...