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  • QUAND ça SENT l'HUILE

     

     

    L'écrivain Célia HOUDART raconte ici que, dans les temps antiques, on disait d'un texte un peu besogneux, accouché par son auteur dans la douleur, qu'il sentait l'huile.

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    On n'écrit plus à la lampe à huile de nos jours et c'est un grand progrès : les mauvais auteurs ont désormais un style ampoulé.

     

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  • TRINTIGNANT FANFARONNE à l'ODEON

     

     

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    Oh Barbara
    Il pleut sans cesse sur Brest
    Comme il pleuvait avant
    Mais ce n'est plus pareil et tout est abimé
    C'est une pluie de deuil terrible et désolée
    Ce n'est même plus l'orage
    De fer d'acier de sang
    Tout simplement des nuages
    Qui crèvent comme des chiens
    Des chiens qui disparaissent
    Au fil de l'eau sur Brest
    Et vont pourrir au loin
    Au loin très loin de Brest
    Dont il ne reste rien.


    Jacques Prévert, Paroles, 1946.


    C'est à entendre dit par Jean-Louis TRINTIGNANT au Théâtre de l'Odéon ou si c'est trop loin, par exemple pour les sarthois, les ornais et les mayennais qui ne voudraient pas rester en rade, en naviguant par ici.

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  • Gérard CLÉRY au FEU

     

     

    En regardant un feu

     

    la vague énonce la vague

     

    et l'amoureuse

    feu rêvant

    enlumine l'amant

     

    le feu émonde le feu

     

    branches embrassées

    près d'eux le temps

    se couche

     

    et l'amoureuse

    libère

    le cœur bridé

    du bois

     

    le vent réjouit le vent

     

    soleil cuit sur

    la fourche

    l'amant

     

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    Gérard CLÉRY, Les cahiers de la rue Ventura n° 13A, sept. 2011.

     

     

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  • DOTREMONT sous les TOITS

     

     


    Je suis tombé bien bas : j'habite une mansarde.


    Christian DOTREMONT, Réflexions toutes faites, 1953.


    Il arrive à l'inverse que, venant des hautes sphères, on soit présenté au parquet et finisse sur le pavé.

     

     

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  • Soldat Armand ROBIN

     

     

    Soldat

    O mon étrange, dure armée !
    Levé très tôt, très tard couché,
    J'y suis vainqueur et prisonnier !

    Mon capitaine, c'est le poème,
    Bon capitaine, si désarmé,
    Mon beau vainqueur, mon prisonnier.

    Armand ROBIN, le monde d'une voix, Poésie-Gallimard, 1970.

     

    Les Poilus de 14 devront désormais partager le 11 novembre avec d'autres Morts pour la France (de tout poil, en quelque sorte).
    Le Président n'a en revanche pas envisagé de réserver une date au poème.
    Même partagée.

     

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  • GRECE : AUTRES TEMPS, MÊMES MOEURS

     

     

    En 1852, le gouvernement grec désespérait de payer jamais les intérêts de la dette extérieure. Il se promettait seulement de témoigner sa bonne volonté aux trois puissances en leur donnant 400.000 drachmes par an.

    Edmond ABOUT, La Grèce contemporaine, 1854.

     

    Cette Grèce contemporaine en 1854 l'est donc encore aujourd'hui...

     

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  • La MISSION de Tomas TRANSTRÖMER



    Revenons à notre Prix Nobel ("notre" en ce qu'il a été attribué - non pas à un Français - mais à un poète).
    On peut entendre ici, parmi d'autres, cette considération de Tomas TRANSTRÖMER :


    Que le lecteur vive sa vie de manière plus intense : telle est ma mission.

     

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    Merci également à PLOC !, la lettre du haïku distribuée par l'Association pour la Promotion du Haïku d'avoir tiré ceci des neiges suédoises :


    Fredonne dans la brume.
    Au loin un bateau de pêche –
    trophée sur l’eau.

    -

    Ces feuilles brunes
    sont aussi précieuses
    que les manuscrits de la mer Morte.


    La grande énigme, Le Castor Astral.

     

     

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  • Bernard PIVOT : CHAPEAU HAUT



    Restons encore un peu dans cette ambiance funèbre avec Les mots de ma vie, de Bernard PIVOT :



    Âme

    À notre mort, c'est l'accent circonflexe, le chapeau de l'âme, qui s'envole, aspiré par de puissants courants d'air métaphysiques. Après quelques jours, semaines ou mois - comme les météorologues, les théologiens ne sont pas d'accord sur le temps à long terme -, le chapeau parvient à un vestiaire immense aux murs couverts d'innombrables porte-manteaux. Tout naturellement il s'accroche à l'un d'eux. C'est là, dans les patères noster, qu'il attend le Jugement dernier.


    Albin Michel, 2011.

     

     

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