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  • SAINT-POL-ROUX sous les DĖCOMBRES


    ... et voici l'univers sensible : bénigne aumône de l'apocalypse latente.

    Une note en bas de page précise :

    L'Univers est une catastrophe tranquille ; le poète démèle, cherche ce qui respire à peine sous les décombres et le ramène à la surface de la vie.

    SAINT-POL-ROUX, Liminaire des Reposoirs de la procession, NRF Poésie Gallimard, 1997.


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  • Daniel BOULANGER : la NOTE BLEUE

     

    On trouve dans le lexique rugbystique cette expression fleurie pour signifier que la défaite est consommée : "la cabane est tombée sur le chien".

    Comme le lexique footballistique n'a quant à lui jamais été enrichi par de fins littérateurs, ni même par d'inspirés paysans, je me réfère à Daniel BOULANGER pour traduire la récente déroute des Bleus :

    retouche à l'éternité

    la rue ne mène à rien
    toute couleur s'en est allée
    devant une porte fermée
    reste l'ombre d'un chien

    Daniel BOULANGER, L'Esplanade, Grasset, 2010.

    BOULANGER a grosso modo trois fois l'âge de RIBERY, ce qui laisse un peu d'espoir aux séniors, quelle que soit la date de leur départ à la retraite.

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  • Daniel BOULANGER : SORTIR du PETRIN

     

    Fatigué d'attendre l'été ? Assommé par les rumeurs de la Coupe du Monde ? Daniel BOULANGER vous invite en vacances.

    Et si vous êtes réfractaire à la poésie, il a l'élégance de circonscrire son propos dans un vers unique :

     

    retouche aux vacances

    quelques heures en îles sur le temps

     

    in L'Esplanade, Grasset, 2010.

     

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  • FOOTBALL : une PASSION de la DIFFICULTĖ

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    Télérama n° 3152 donne la parole à un historien du football :

    Le football nous fera toujours souffrir parce que c'est une invention d'une extraordinaire perversité, affirme Rogan TAYLOR. La balle au pied : une idée délirante qui revient à demander l'impossible aux joueurs, à les condamner à l'imperfection permanente. [...] Du coup, la vie dans un stade est faite de douleur et de déception, on appréhende, on endure, on se résigne, on chante pour se donner du courage, on sent que rien ne se passera comme on veut. [...] L'amour du football est une longue affliction traversée d'éclairs divins !


    On a peu de chance de lire ou d'entendre quoi que ce soit de plus intelligent sur le sujet dans le mois qui vient.

    Sur du vent est fier d'y contribuer.


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  • Valérie ROUZEAU : il FAUT CHOISIR


     

    Valérie ROUZEAU, dans un style zazien, invente un poème-dialogue-objection à deux voix, où deux protagonistes se tâtent, entre poésie et mise en ménage :


    Accorde-nous une chance vivons au jour le jour notre histoire à la joie

    Le ménage la routine casseroles et serpillères balais torchons serviettes éponges plonges pile d'assiettes nous auront à l'usure

    Manège cocasse tournis tes baisers me transportent soucoupes fusées ovnis

    Tu n'y penses pas vraiment ?!

    Mais que si ! Songe à la poésie !

    Justement elle est cuite d'avance la poésie en faitouts en marmites cocottes et poêles à frires !



    Valérie ROUZEAU, Quand je me deux, Le temps qu'il fait 2009.


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  • SAINT-POL ROUX : QUÊTE DIVINE


    ... on est un vieillard sitôt que, conscience prise de soi, on peut délibérer des êtres et des choses. Savoir, synonyme de vieillir. Lente chez le profane, l'expérience se hâte chez le poète ; il s'agit de cette expérience que le profane n'acquiert qu'à force d'ans, mais que la divination, cette avant-garde de l'âge, offre copieusement au poète dès son aurore même.



    Saint-Pol ROUX, Les Chemins de ma vie, in Les Reposoirs de la procession.


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  • FLOTTILLE : SINISTRE DESTIN


    Tout prédisait un avenir radieux au mot "flottille", avec sa touche d'exotisme riche d'embruns, et si agréable en bouche.
    Mais l'actualité récente nous pousse plutôt à attendre de nouveaux Jules VERNE, Pierre LOTI ou Hugo PRATT.

    D'ici là, sortons des flots rougeâtres un vieux haïku mien :


    Flottent les jonquilles
    comme flottille de jonques
    au vent du levant


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  • QUENEAU : BON DIEU de BON DIEU


    QUENEAU aimait à courrir les rues, battre la campagne et fendre les flots.
    Arpentant les allées de la Médiathèque du Mans, visant les tables de travail où sont collées des affichettes, il se serait exclamé : "Bon dieu de bon dieu que j'ai envie de lire un petit poème. Tiens, en voilà justement un qui passe."

    Hélas, s'approchant, il ne lirait que


    Soyez vigilants, ne laissez pas
    vos affaires personnelles sans
    surveillance. La ville n'est pas
    responsable des vols commis
    dans les espaces publics de la
    Médiathèque.


    Une redondance, ça oui, mais de poésie point.
    Tant pis.


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