lupanar, n.m. : maison, généralement close, où par tolérance on peut avec les louves prendre son pied.
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lupanar, n.m. : maison, généralement close, où par tolérance on peut avec les louves prendre son pied.
...[le ramoneur] m'avoua qu'il passait ses nuits à lire des lettres d'amour calcinées, les plus bouleversantes, les plus terrifiantes, les plus étonnantes, celles que le destinataire ne reçoit jamais, jamais ; celles qu'aucune créature n'ose jeter à la boîte, des lettres qui dépassent l'entendement, d'une sexualité épique, des lettres brûlées par les mots eux-mêmes, et que toute autre littérature lui paraissait inexistante à ses yeux, mensongère, exsangue, interchangeable, tout juste bonne à de pauvres petites culottes courtes de ton espèce...
René de OBALDIA, Le Centenaire, Grasset, 1960.
La nouvelle compilation de haïkus d'Hélène LECLERC et André DUHAIME a pour thème le sport et s'intitule Adrénaline (Éd. Vents d'Ouest, 2009).
Bien qu'elle manque un peu de souffle pour mon goût, extrayons tout de même ce texte d'Abigail FRIEDMAN :
l'eau de la piscine
s'écoule de mon oreille
le bruit du monde
Je rallume. Trois heures sept. Il fera jour dans quelques heures, le Calendrier des Postes l'affirme. Le Calendrier des Postes mentionne les marées d'équinoxe durant lesquelles les sauveteurs bretons gagnent leurs médailles.
René de OBALDIA, Le Centenaire, Grasset 1960.
Au reste, préparez votre petit billet car, la nuit tombée, les ruelles pullulent de postiers et autres pompiers ou éboueurs en mal d'étrennes.
Ce jour est loqueteux, des nuages passent, ils sont courts. Je suis faible et fort dans ces premiers froids clairs et serrements d'automne. La brume tient les haies, je sens l'herbe humide, je rentre et je ferme la porte pour la première fois.
Jean-Paul ROGUES, S'écarter du sujet, Le Dé Bleu, 1998.
Peut-être y a-t-il un endroit de la blogosphère où cette sensation coïncide aujourd'hui avec la réalité du dehors ?
Par ici, cela remonte déjà à un bon mois...
string, n.m. : sous-vêtement dont la particularité est d'être étroit comme un fil.
Vient du latin stringĕre signifiant serrer, lier. Cette notion de lien serait également à l'origine de l'expression cul et chemise.
Monsieur le Comte continue de trouver curieux que, de tous les souvenirs évoqués par ses coreligionnaires, les seuls vivaces soient ceux qui ont trait aux catastrophes, à l'horreur. - « Tu te souviens de l'épidémie de choléra ? Du vampire de Düsseldorf ? De Sébastopol ? Des enfants brûlés vifs ? Des tranchées qu'on nettoyait tout le temps ? Des exécutions d'otages ? Des inondations ? De la fuite dans les égouts ? De Paul Déroulède ?... Tu te souviens lorsqu'on m'a amputé la jambe ? » Alors commence le festin des moignons. Alors les rayons de la grâce les illuminent ; le sang anime enfin ces cires balbutiantes ; la plupart ne sont point sortis de cet âge d'or.
René de OBALDIA, Le Centenaire, Grasset 1960.
Aujourd'hui qu'il ne reste plus rien non plus du bon côté des moignons, on songe à donner un autre sens aux commémorations du 11 novembre.
Mais la nostalgie des catastrophes survivra sans doute aux nostalgiques de cette catastrophe-là.
Le dernier numéro de La Passe présente des textes étonnants d'Estelle MONTIGNY, collectés semble-t-il par sa famille, pour qu'ils échappent à l'oubli.
O-raison
je préfère le puisque
au parce que
tout aussi impératif
intempestif
il pose, lui, la question
et ne plaque pas la raison fixée
sans évolution
mais demande ensuite
comme une brûlure
réclamant une paix,
un soin, une attention
et non une guillotine
éternelle des origines