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poème - Page 4

  • Lionel RAY : sa VIE, son POÈME

    Rien ne ressemble plus à ma vie que le poème

    Il connaît l'impossibilité d'être seul.

    En lui d'un mot à l'autre grandit l'imprévisible

    Mais aussi le chaos où les monstres sont tapis.

    ...

    Mon poème prend le risque de lier le masque à l'aveu,

    Mots et caillous dans la bouche,

    Le prononcé des ombres et des viandes.

     

    Ce n'est pas un miroir pour jeune fille,

    Ni un alcool pour un soir de fête

    Mais une prose qui ne connaît ni la pause ni la victoire.

     

    Lionel RAY, revue Europe n° 1000, août-septembre 2012.

     

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  • Emmanuel BERLAND : VISION du POÈME


    Le poème est l'écorce du monde sensible, réinventé... De page en page, il nous nourrit, poètes et lecteurs, d'images, de sensations, de visions réalisées à l'instant qu'elles s'énoncent. Il faut donc accepter que le sens surgisse, neuf, - ou patiente -, au gré d'assemblages syllabiques qui pourraient sembler téméraires ou énigmatiques à première et courte vue. Il faut offrir aux pages de ce petit livre notre instant de lecture volé au chaos, en plongeant, à l'instar du poète, au fond du puits météorique, d'où toutes choses renaissent transformées en chances.

    Emmanuel BERLAND, 4ème de couverture de son recueil Écorce visionnaire, Donner à Voir, 2009.



     

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  • Homero ARIDJIS : En LAISSER pour les AUTRES


    LE POÈME


    Le poème tournoie sur la tête de l'homme

    en cercles proches ou lointains


    L'homme en le découvrant voudrait s'en emparer

    mais le poème disparaît


    Avec ce qu'il a pu retenir

    l'homme fait le poème


    Et ce qui lui échappe

    appartient aux hommes à venir.


    Homero ARIDJIS, Brûler les vaisseaux, 1975 (trad.Claude Couffon et René Gouédic)




     

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  • POÈTE d'AVANT

     

    D'UN POÈME PERDU DEPUIS LONGTEMPS ET RETROUVÉ


    Et maintenant que faire

    des mots nous faisions naguère

    rêvant d'incendies de forêt

    de maigres feux de broussailles


    Poussière de cendre répandue

    où subsistent de vagues traces

    de celui qui vivait ma vie au temps où je faisais

    la course avec mon chien

    Aujourd'hui je m'épuise

    à rattraper un arbre


    Poème

    frère blême et défaillant

    longtemps perdu de vue

    je te récuse


    Je récuse

    ta voix cassée

    ton odeur de cadavre


    ta trahison.


    Serge WELLENS, Il m'arrive d'oublier que je perds la mémoire, Folle avoine, 2006.


    Privilège de l'homme qui écrit : se confronter comme en un miroir à ce qu'il fut.

     

     

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  • Le FOND du COURT

     

    Commence ton poème aussi près de la fin que tu peux.

     

    Judith THURMAN

     

     

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  • L'AIGUILLE de ma MONTRE (et du SAPIN)

     

     

    C'est Noël, et parmi les Poèmes Quotidiens de Pierre ALBERT-BIROT, celui daté Saint-Sulpice s'impose donc:

     

    L'aiguille de ma montre

    Compte le temps

    Cependant que je le vis

    Et je m'en ris

    Puisque seul un poète dit

    Ce qui vaut d'être dit

     

     

     

    C'est dit.

     

     

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  • Le MUR et le SON

     

    Un son

    Il a traversé tous les murs

    Et les murs l'ont laissé passer

    Je ne vois pas par où

    Il veut me traverser moi-même

    Et le voici qui ressort

    Poème

     

    (Pierre ALBERT-BIROT, Poèmes Quotidiens)

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  • L'OISEAU de FEU

     

    « J'écris le poème de jour mais il se fait de nuit. C'est hors du travail de la conscience que se font les véritables rencontres, découvertes et incendies de mot. »

     

    Dans « L'Ecriture et la Circonstance », Henry BAUCHAU nous rappelle que l'artiste oeuvre comme s'alimente le pélican: ce qui n'est pas immédiatement utile sera essentiel plus tard.

     

    Et l'oeuvre est un vieux brouillon, qui prend forme dans un incendie de poubelle.

     

     

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