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  • Emmanuel BERLAND : VISION du POÈME


    Le poème est l'écorce du monde sensible, réinventé... De page en page, il nous nourrit, poètes et lecteurs, d'images, de sensations, de visions réalisées à l'instant qu'elles s'énoncent. Il faut donc accepter que le sens surgisse, neuf, - ou patiente -, au gré d'assemblages syllabiques qui pourraient sembler téméraires ou énigmatiques à première et courte vue. Il faut offrir aux pages de ce petit livre notre instant de lecture volé au chaos, en plongeant, à l'instar du poète, au fond du puits météorique, d'où toutes choses renaissent transformées en chances.

    Emmanuel BERLAND, 4ème de couverture de son recueil Écorce visionnaire, Donner à Voir, 2009.



     

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  • Jean-François FRANCHET : PROXIMITÉ de l'ÉTÉ


    Maintenant que nous entreprenons la grande descente du bon côté du solstice d'hiver, plus rien ne peut nous empêcher de rêver du coquelicot:



    Le don d'Icare



    Le coquelicot météore

    baiser chiffon aux blés transis

    quand un vent chorégraphe appelle

    écume danseuse

    leur nudité de cuivre pâle


    coquelicot retenue sage

    fripe à merci des mains

    qui n'osent que paume ouverte

    à la blondeur de ton été


    coquelicot fléchi

    allégeance de soie

    souffle affamé au cou des blés

    chaude semonce


    des yeux rieurs

    graves de leur désir d'envol

    laissent ainsi

    comme un don rouge de l'oiseau

    monter au plain de leur silence

    leur chat muet

    pour la folie des blés qui dansent

    dans le vent fou d'avant la nuit.


    Jean-François FRANCHET, Proximité de l'oiseau, Donner à voir, 2009.



     

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  • PÉRIPHÉRIQUE (définition)


    périphérique, adj. : qualifie les radios qui tournent en rond en piétinant, en produisant de fortes pollutions.

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  • Ramón GÓMEZ de la SERNA : SURPRIS par l'AUBE


    La nuit s'attarde longtemps dans l'usine du travailleur intellectuel... Mais l'aube vient jusque là et la confisque.

    Ramón GÓMEZ de la SERNA, L'Aube, à paraître chez André Dimanche.

     

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  • L'INSTINCT de GREGUERÍA


    Jacques ANCET publie une note sur l'Aube de Ramón GÓMEZ de la SERNA et en profite pour dépeindre les contours de la greguería, notion volatile.

    Le mot [greguería] a été trouvé en 1912 par Ramón pour qualifier, dit Valéry Larbaud, "ces notations d'images spontanées et d'états d'âme, puisées en plein courant psychique" ; il a l'avantage par son sens de cris confus, de clameurs, de "bavardage inarticulé", de "jacasserie", de "criaillerie" - on parle de la greguería des enfants qui sortent de l'école, de la greguería des perroquets dans la forêt, etc. - de suggérer à la fois le brouhaha des choses et les cris émis par une gorge humaine, donc de confondre le sujet et l'objet, l'intérieur et l'extérieur. Autrement dit, de donner à entendre au creuset du langage, la rumeur du monde dans la rumeur d'une âme.

     

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  • Jean-François FRANCHET et l'ENFANT


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    De tes yeux à tes jeux rien ne pèse

    ton monde est sûr

    est-ce le mien

    et tes yeux à mes yeux enjoignent le grand large

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    Jean-François FRANCHET, Proximité de l'oiseau, Donner à Voir, 2009.


     

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  • GÓMEZ de la SERNA : l'ANGOISSE de l'AUBE


    Comme les pages deviennent vides et profondément blanches dès qu'elles sentent l'aube ! Elles deviennent pâles de terreur car voilà qu'arrive ce qui dément leur mensonge, le mensonge selon lequel elles sont remplies mêmes quand elles sont blanches.

    Ramón GÓMEZ de la SERNA, trad. J.Ancet, à paraître chez André Dimanche.


     

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  • Une SIMPLICITÉ PANTAGRUÉLIQUE


    Nous sommes simples gens, puysqu'il plaist à dieu. Et appellons les figues, figues ; les prunes, prunes ; les poyres, poyres.


    François RABELAIS, Pantagruel, Livre IV, chap. LIV.


    Une vérité comme celle-là, on en ferait un manifeste.

     

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