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  • PEREC à MABILLON


    C'est la mode des listes en littérature.
    Dans la plus pure tradition oulipienne, Georges PEREC s'est montré un excellent plagiaire par anticipation dans ce genre, avec sa radiophonique
    tentative de description de choses vues au carrefour Mabillon le 19 mai 1978.

    Exemple :


    un homme avec une grosse sacoche...

    un type avec une casquette Adidas...

    une Méhari orange...

    passe un autobus 87 : publicité pour Véronique Sanson...

    une demi-douzaine de parapluies qui traversent le boulevard...

    une 2CV vert pomme...

    un cycliste qui fait signe au taxi de se magner...

    un oiseau qui passe dans le ciel...

    personne à la terrasse du café Mabillon...

    une petite fille qui me tire la langue...

    on entend une sirène de police...

    un camion qui transporte je ne sais quoi, des trucs compliqués...

    il a l'air de moins pleuvoir...

    une vieille Volkswagen avec des auto-collants sur la portière...

    un connard avec une voiture rallye...

    un couple, tous les deux en salopette...

    un camion qui livre des pommes de terre et des oignons...

    4 officiers de quelque chose, peut-être de l'Armée du Salut...

    un curé avec une grande barbe...

    un homme avec une veste de travail...

    un homme avec les mains dans les poches...

    apparemment, il ne pleut plus...

    une camionnette des PTT : « un coup de fil ça fait toujours plaisir »...



    (L'inventaire de la semaine passé n'a peut-être pas permis de tout remettre en ordre.

    Quoi qu'il en soit, Sur du Vent annonce fièrement que cette note était la 500ème !)




     

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  • INVENTAIRE


    Les commerces de bouche ont baissé leur acier

    Voici la nuit sans vitrine

    Attelés sous la froidure

    tous les dos épousent la lune



    Les vents nocturnes agités de la dernière semaine conduisent Sur du Vent
    à baisser le rideau une petite semaine pour un nécessaire inventaire cérébral.
    Mais en vertu du dicton, la vente continue !
    Couv.Miroirs 2.jpg


    Deux hyènes sont affrontées

    de couleur feu

    mais sans la disgrâce qui s'attache à leur nuque

    Que leurs peaux soient livrées

    aux cornemuses qui consument l'insomnie


    Vermoulu le pont-levis s'est désagrégé

    En contrebas d'un blason de gueules

    le fossé restera fossé

    abandonné des effraies même


     

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  • LUPANAR (définition)


    lupanar, n.m. : maison, généralement close, où par tolérance on peut avec les louves prendre son pied.

     

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  • OBALDIA : l'AMOUR qui RAMONE


    ...[le ramoneur] m'avoua qu'il passait ses nuits à lire des lettres d'amour calcinées, les plus bouleversantes, les plus terrifiantes, les plus étonnantes, celles que le destinataire ne reçoit jamais, jamais ; celles qu'aucune créature n'ose jeter à la boîte, des lettres qui dépassent l'entendement, d'une sexualité épique, des lettres brûlées par les mots eux-mêmes, et que toute autre littérature lui paraissait inexistante à ses yeux, mensongère, exsangue, interchangeable, tout juste bonne à de pauvres petites culottes courtes de ton espèce...

    René de OBALDIA, Le Centenaire, Grasset, 1960.

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  • HAÏKU d'ADRÉNALINE

     

    DSC04981.JPG

    La nouvelle compilation de haïkus d'Hélène LECLERC et André DUHAIME a pour thème le sport et s'intitule Adrénaline (Éd. Vents d'Ouest, 2009).

    Bien qu'elle manque un peu de souffle pour mon goût, extrayons tout de même ce texte d'Abigail FRIEDMAN :


    l'eau de la piscine

    s'écoule de mon oreille

    le bruit du monde

     

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  • OBALDIA : FIDÈLE aux POSTES

     

    Je rallume. Trois heures sept. Il fera jour dans quelques heures, le Calendrier des Postes l'affirme. Le Calendrier des Postes mentionne les marées d'équinoxe durant lesquelles les sauveteurs bretons gagnent leurs médailles.

    René de OBALDIA, Le Centenaire, Grasset 1960.

     

    Au reste, préparez votre petit billet car, la nuit tombée, les ruelles pullulent de postiers et autres pompiers ou éboueurs en mal d'étrennes.

     

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  • Jean-Paul ROGUES : SERREMENTS d'AUTOMNE

     

    Ce jour est loqueteux, des nuages passent, ils sont courts. Je suis faible et fort dans ces premiers froids clairs et serrements d'automne. La brume tient les haies, je sens l'herbe humide, je rentre et je ferme la porte pour la première fois.

    Jean-Paul ROGUES, S'écarter du sujet, Le Dé Bleu, 1998.


    Peut-être y a-t-il un endroit de la blogosphère où cette sensation coïncide aujourd'hui avec la réalité du dehors ?

    Par ici, cela remonte déjà à un bon mois...

     

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  • STRING (définition)


    string, n.m. : sous-vêtement dont la particularité est d'être étroit comme un fil.
    Vient du latin
    stringĕre signifiant serrer, lier. Cette notion de lien serait également à l'origine de l'expression cul et chemise.


     

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