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  • 11 NOVEMBRE : à HUE et à OBALDIA


    Monsieur le Comte continue de trouver curieux que, de tous les souvenirs évoqués par ses coreligionnaires, les seuls vivaces soient ceux qui ont trait aux catastrophes, à l'horreur. - « Tu te souviens de l'épidémie de choléra ? Du vampire de Düsseldorf ? De Sébastopol ? Des enfants brûlés vifs ? Des tranchées qu'on nettoyait tout le temps ? Des exécutions d'otages ? Des inondations ? De la fuite dans les égouts ? De Paul Déroulède ?... Tu te souviens lorsqu'on m'a amputé la jambe ? » Alors commence le festin des moignons. Alors les rayons de la grâce les illuminent ; le sang anime enfin ces cires balbutiantes ; la plupart ne sont point sortis de cet âge d'or.


    René de OBALDIA, Le Centenaire, Grasset 1960.


    Aujourd'hui qu'il ne reste plus rien non plus du bon côté des moignons, on songe à donner un autre sens aux commémorations du 11 novembre.

    Mais la nostalgie des catastrophes survivra sans doute aux nostalgiques de cette catastrophe-là.


     

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  • Estelle MONTIGNY dans La PASSE

    DSC04981.JPGLe dernier numéro de La Passe présente des textes étonnants d'Estelle MONTIGNY, collectés semble-t-il par sa famille, pour qu'ils échappent à l'oubli.


    O-raison


    je préfère le puisque

    au parce que

    tout aussi impératif

    intempestif

    il pose, lui, la question

    et ne plaque pas la raison fixée

    sans évolution

    mais demande ensuite

    comme une brûlure

    réclamant une paix,

    un soin, une attention

    et non une guillotine

    éternelle des origines

     

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  • POMME (définition)

     

    pomme, n.f. : fruit du pommier à pulpe ferme. La pomme d'Adam est de qualité supérieure en ce qu'elle descend et monte indéfiniment, tandis que celle de Newton ne descend qu'une fois, en dépit des progrès agronomiques aboutissant à la Pomme Z capable de faire le trajet en sens inverse.

     

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  • IDENTITÉ NATIONALE : une NOUVELLE PIÈCE au DOSSIER

     

    Vous aimez les mots ?

    Vous ne craignez pas l'humour grignoté par les vers ?

    Ceci est pour vous :

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  • Herve Le TELLIER : un PAPOU dans la PEAU

     

    La Peau


    Yeux ouverts sur la nuit

    Les ombres domestiques du chevet et du lit

    La douce douce dune d'une épaule polie.


    Hervé Le TELLIER, Maraboulipien, Le Castor Astral, 2008.

     

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  • FNIASCO

     

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    Foutoir Numérique Autrefois Culturel

     

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  • Hervé Le TELLIER : la VIE dans le RÉTRO


    Périphérique


    Un con qui téléphone sans tenir son volant

    Un autre en 205 qui fait n'importe quoi

    Une fille qui déboite, comme ça, sans clignotant

    Un taxi fatigué qui rentre à Levallois


    Deux blacks sapés la frime dans leur Opel Manta,

    Une dame en chapeau qui traîne en japonaise

    Un cadre la trentaine dans une Laguna

    Trois rappeurs en casquette, plaque 93


    Un maçon portugais dans son renault Express

    Une Mercedes noire, une vieille DS

    Des camions sur deux files, une bagnole de flics


    Toutes ses vies frôlées sur le périphérique

    Étranges étrangers aux étranges bonheurs

    Et toi tout endormi dans mon rétroviseur.


    Hervé Le TELLIER, Zindien, Le Castrol Astral, 2008.


    Un tour de périph' qui rappelle le Carrefour Mabillon, 30 ans plus tôt...

     

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  • Alain LANCE le MOIS de NOVEMBRE


    Chambre où vit la célèbre veuve


    Novembre livre ses ténèbres neuves

    La mère banlieue s'éclaircit la gorge

    Déjà fer grogne déjà pluie cogne

    Et se cache sous le piétonnement


    Sombre et froide encore la cuisine

    A gardé l'odeur de cardamome

    J'y retrouve donnant sur le vide

    Une parole passerelle rompue


    Dans l'apesanteur des grands oublis

    Les corps tournent et se repoussent


    Alain LANCE, Obsidiane & Le temps qu'il fait, 2000


     

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