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Sur du vent - Page 87

  • CONVIVES

    lièvres,église,fresque,

     

    la manne

    verticale

     

    la Cène

    horizontale

     

    convives attablés

    de jardin à cour

     

     

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  • Le DÉSIR

    illumination,ampoules,guirlandes,

     

    C'est la vie (Wim l'a dit) des anges que de se mouvoir dans une infinie absence d'absence d'étoiles, qui les illumine impuissants comme au passage d'un champignon, tous sens interdits, condamnés aux voies rapides des âmes des villes. Le désir répudie l'odeur de sainteté, exige que l'ongle s'incarne dans le goût du sang, le bas des ailes empesé par la boue des terrains vagues.

     

     

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  • La VIEILLESSE selon Jorge Enrique ADOUM

    neige,tamaris,hiver,branches,

     

    (Voici la vieillesse amèrement lucide, tristement insensible

    au mouvement des croupes qui, dans le déhanchement de l'été,

    pouvaient autrefois t'éblouir jusqu'à la damnation.

     

    Voici la vieillesse qui traîne sa vie de jour en jour,

    comme si le corps était le même qu'avant-hier

    et elle regarde sans compassion ni haine ses bielles aujourd'hui usées,

    la chair emprisonnée dans les geôles du rêve et d'une chemise.

     

    Pourquoi vouloir vivre seulement pour se survivre,

    s'il n'y a pas moyen d'obstruer les fissures de sa propre statue

    détruite lors du transfert du paradis où, nue, doublée,

    elle était fière de se soumettre aux codes charnels.

     

    Mais la proximité de la faille ultime et accueillante,

    cette conscience de précadavre, ce qui revient au même,

    nous fait envier, pour n'être pas ressuscité à temps,

    l'amour attaché à la mort,

    l'un décorant l'autre,

    tous deux se méritant.)

     

    Jorge Enrique ADOUM, L'amour désenfoui, trad. F-M Durazzo, Myriam Solal Editeur, 2008

     

     

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  • רגל : L’HABITUDE-PIED

    semelle,alain pauzié,pied,
    Alain Pauzié, Musée d'art naïf et d'arts singuliers, Laval, 2019

     

    Sur quoi danser, on ne sait, et sur quel temps lorsque les temps changent, les habitudes valsent

    la terre ferme se dérobe, le plancher affole les vaches, et les astronautes flottent comme au parc d'attractions

    Le pied s'assure et se rassure, fait le compte de ses appuis et, d'aventure, foule les foules et se chausse de vent

     

     

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  • La VALSE

    cercle,

     

    Quelques courbettes et soudain sans hésitation, multitude de cercles enchâssés au moelleux des violons dans ses rondes traditions, s'est élancée la valse. Les façons s'épousent avec les manières pour que toujours tourne autour de son milieu ce monde bien circonscrit, tous feux éteints de l'amour, et le geste qui sauve du vulgaire, à moins que parfois ne cligne la canine acérée d'un guépard.

     

     

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  • Ludovic JANVIER à VENISE

    fenêtre,dentelle,alençon,

     

    ...

    et Venise ! c'est tous les jours ma fête à Venise

    où tous les ponts mènent à revoir

    la danse aux moires aux ocres aux brouillards

    et ces dentelles où penser glisse en barque

    ...

     

    Ludovic JANVIER, Doucement avec l'ange, L'arbalète Gallimard, 2001.

     

     

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  • OCÉAN

    galets,sable,alain pauzié,

    Alain Pauzié, Musée d'art naïf et d'arts singuliers, Laval, 2019

     

     

    oreillettes

    de plage en plage

     

    coquillages

    sur l'océan

    numérique

     

     

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  • Le MOI selon Nissim EZECHIEL

    main,pochoir,

     

    Hommage aux Upanishads

     

    Sentir qu'on est Quelqu'un

    Equivaut à conduire

    Son propre corbillard en quelque sorte -

    La destination est claire.

    Je ne veux pas être

    la peau du fruit

    Ni la chair

    Ni même la graine,

    Qui ne ferait que devenir un autre

    Fruit bien portant

    Le secret celé à l'intérieur de la graine

    Devient mon besoin, et ainsi,

    Je me réduis au néant

    A l'intérieur de la graine.

    Au début il fait froid,

    Je frissonne,

    Plus tard arrive une touche de vérité,

    Un ferment dans les ténèbres,

    Et enfin une lumière qui agace.

    Pour l'heure c'est assez

    Que je sois libre

    D'être le Moi en qui je suis,

    Qui n'est pas Quelqu'un -

    Pas, en tout cas,

    L'ego mortel,

    Mais l'oeil de l'oeil

    Qui s'efforce de voir.

     

    Nissim EZECHIEL, L'homme inachevé, trad. Emmanuel Moses, Buchet Chastel, 2007

     

     

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