
plaisir
du salon
jouissance
du jardin
les deux
à cultiver
Cette note est la 2 000ème de ce blog...
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plaisir
du salon
jouissance
du jardin
les deux
à cultiver
Cette note est la 2 000ème de ce blog...

D'un roseau pris au sol et d'un couteau tiré de la poche, pour bec et ongles s'arracher à la solitude, les bergers ont conçu l'art de faire passer le temps long des saisons dont ils sont moins gardiens que pâture. Redescendus de l'aigu du souffle vers la pierreuse vallée, ils délaissent la flûte, étouffent dans la parole ombreuse et davantage bêlante du troupeau des hommes.

...
et que ça jazze ou rocke ou valse au ras de l'enragé
qui cherche la saignée d'azur par où sortir
lorsque je veux chanter ça n'est jamais tout à fait ça
ma voix d'infirme court après la voix loin devant moi
je suis le fredonneur têtu d'un air jamais fini
un peu faux toujours (le vrai me reste dans la gorge)
je suis le clown d'un récital inoubliable
dont voici les paroles veuves et le bégaiement
Ludovic JANVIER, Doucement avec l'ange, L'arbalète Gallimard, 2001.

coulisses et pistons
cuivres rutilants
Cleveland sonne
l'orchestre usine
de tous ses boulons
Boulez à la baguette

Hécaton et Apollonius de Tyr, dans le premier livre "Sur Zénon", racontent qu'il demanda à l'oracle à quoi il était préférable qu'il occupât sa vie, et que le dieu lui répondit : "en devenant de la couleurs des morts" ; il comprit et lut les auteurs anciens.
Diogène Laërce, in Les stoïciens, Tel - Gallimard, 1962.

1Chr 15
Le plus précieux sur les épaules
- à faire pointer le juste sang des porteurs -
la pesanteur opaque d'un coffre sacré
tétraèdre occultant quel nombre d'or
il faut monter au lieu requis
où le chant peine
où la harpe se fausse à l'aigu des arêtes
et la corne au souffle trop court
L'harmonie retrouvée
il faudra encore les genoux tombés
les flancs précipités
l'injuste sang des bêtes et leur cri
recouvert par la joie poupre des hommes

muscles déliés
sang neuf
l'aube a tant promis
le crépuscule souillera
de sang dilué

C'est d'une étincelle qu'on devient forgeron, qui allume à tous vents l'élan de tous les commencements
comme en semant on entrevoit du feu des tréfonds, de l'air des saisons, ce qu'il se peut produire
C'est au noir antique de la forge de l'instinct que se fondent les formes et se mâtinent les couleurs